Le De Oraculis ((1683-1700) par Anton van Dale : une introduction critique
Auteur / Autrice : | Francesco Maria Pirocchi |
Direction : | Hubert Bost, Carlo Borghero |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie et histoire de la philosophie |
Date : | Soutenance le 07/04/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Claudine Poulouin |
Examinateurs / Examinatrices : Hubert Bost, Carlo Borghero, Claudine Poulouin, Luisa Simonutti, Pina Totaro | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudine Poulouin, Luisa Simonutti |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse soumise à votre attention est une analyse critique du De Oraculis (première édition 1683, deuxième édition avec des différences substantielles 1700) l’ouvrage le plus connu de l’anabaptiste néerlandais Anton van Dale (1638-1708). Ce livre a eu une considérable résonance dans le milieu culturel de son temps, mais il a été très souvent délaissé dans les études – pourtant dans les années récentes un nouvel intérêt pour la pensée de van Dale a émergé. C’est un ouvrage savant et érudit. L’auteur y soutient que les oracles ne sont que des fourberies et des ruses des prêtres pour duper le peuple. Mais l’enquête de van Dale sur les oracles montre des similarités dangereuses entre paganisme et christianisme : on pourrait en fait croire que la même critique des oracles et du paganisme peut être adressée aux prophéties et à la religion chrétienne. Je soutiens qu’au contraire le De Oraculis est en ligne avec la tradition de pensée reformée – en particulier, mais pas seulement, avec l’anabaptisme, et aussi avec les discussions savantes qui, dans la tradition des études humanistes, ont animé la République des Lettres. L’analyse du contexte culturel du De Oraculis et de l’ouvrage lui-même est au cœur de cette thèse. Le résultat final est une contribution originale à la connaissance d’un livre presque oublié et d’une époque qui a été centrale pour le développement de l’identité culturelle européenne.