Auteur / Autrice : | Salimeh Maghsoudlou |
Direction : | Daniel De Smet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études arabes, civilisations islamiques et orientales |
Date : | Soutenance le 15/01/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mohammad Ali Amir-Moezzi |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel De Smet, Mohammad Ali Amir-Moezzi, Marwan Rashed, Jules L. Janssens | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marwan Rashed, Jules L. Janssens |
Mots clés
Résumé
Cette thèse poursuit comme objectif l’analyse approfondie de la pensée de ‘Ayn al-Quḍāt al-Hamadānī (exécuté en 525/1132), un ṣūfī assumé qui, s’inspirant de la tradition intellectuelle d’al-Ġazālī, tenta d’offrir un système théorique compatible avec les enseignements mystiques. Elle est constituée d’une partie préliminaire, comprenant l’introduction et un aperçu du contexte intellectuel dans lequel l’auteur a évolué, ainsi que de trois parties analytiques qui portent sur l’étude de sa pensée au sujet de Dieu, du monde et de l’homme. En plus de quelques éléments biographiques, la partie préliminaire examine le statut que ce penseur attribue à la philosophie, la théologie islamique et le taṣawwuf. Dans la partie consacrée à sa conception de Dieu est examinée la modalité de l’articulation du concept avicennien du divin avec certains présupposés de l’ontologie aš‘arite. La partie portant sur le monde montre de quelle façon ce penseur tente d’éviter d’adhérer à la thèse de l’éternité du monde, en suggérant une conception hybride mobilisant à la fois la doctrine de la création, acceptée par des théologiens, et la doctrine de l’émanation. La partie dédiée à la question de l’homme explore l’élaboration de la doctrine anthropologique de cet auteur qui, abandonnant l’approche physicaliste des théologiens, donne une vision de l’être humain compatible tant avec l’anthropologie avicennienne qu’avec sa croyance mystique. De l’ensemble de cette analyse ressort la tendance avicennisante de l’auteur dans les domaines théologique et anthropologique, et son rapprochement de la pensée aš‘arite en matière de physique. En annexe est offerte une traduction française intégrale de son Zubdat al-ḥaqā’iq (Quintessence des vérités).