Du végétatif au végétal, l’essor de l’intérêt pour la plante à la fin du Moyen Age
Auteur / Autrice : | Ariane Forot |
Direction : | Danielle Jacquart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire médiévale |
Date : | Soutenance le 03/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Moulinier |
Examinateurs / Examinatrices : Danielle Jacquart, Laurence Moulinier, Jean-Louis Gaulin, Nicolas Weill-Parot, Agostino Paravicini Bagliani | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurence Moulinier, Jean-Louis Gaulin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’étude des plantes à la fin du Moyen Age n’a pas d’autonomie. Elle s’intègre à une approche philosophique, qui consiste à les situer dans l’échelle de la Création, ou à une démarche plus utilitaire, en lien avec la médecine ou l’alimentation. Les encyclopédies du XIIIᵉ siècle ou le De Vegetabilibus d’Albert le Grand révèlent un intérêt multiple pour la flore, les plantes étant considérées à la fois pour l’état végétatif qu’elles incarnent et pour les profits qui peuvent en être tirés. Elles ne sont pas un sujet en soi mais donnent lieu à des réflexions qui amènent à mieux les connaître. Dans les herbiers, l’étude des différentes espèces végétales a pour but d’en maîtriser les propriétés. Or, le besoin d’identifier les plantes décrites par les sources compilées conduit à une meilleure connaissance des spécimens végétaux. De même, les dictionnaires de synonymes, les manuels d’agronomie, les traités d’apothicaires et de diététiques, ou les encyclopédies qui reprennent les Problèmes d’Aristote, témoignent d’une certaine spécialisation du discours sur la plante. Celle-ci est de moins en moins envisagée dans un contexte global. L’intérêt pour le végétatif décline, tandis que chaque espèce végétale, dans ce qu’elle a de spécifique, trouve de plus en plus sa place. C’est le cas également dans l’iconographie, les dessins de plantes gagnant en naturalisme. Ces approches multiples de l’univers végétal, bien qu’elles ne se croisent pas, participent de l’essor de la botanique car la plante est envisagée sous différents angles de vue qui permettent d’en avoir une perception riche et plurielle.