Auteur / Autrice : | Nathalie Cazelles |
Direction : | Jean-François Belhoste |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 24/06/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Robert Sablayrolles |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Belhoste, Robert Sablayrolles, Pierre Lamard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Lamard, Anne-Françoise Garçon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dès ses débuts, l'aventure sucrière en Guyane est l’objet d’une oscillation permanente entre fascination et désespoir, la luxuriance trompeuse de la forêt ayant longtemps donné l’illusion d'un bel avenir sucrier. Cette aventure s'inscrit naturellement dans l’histoire des industries sucrières des Amériques. Cette dernière, en tant que thématique de recherche, n'a pourtant que récemment attiré l'attention des historiens en France, et ceci bien qu'elle soit partie intégrante de l’histoire de la colonisation de l’Amérique. Une des causes de ce retard peut probablement s’expliquer par un sentiment « douloureux » et « honteux » lié à cette période du passé. La subjectivité des archives, qui restent muettes sur une grande partie de l’histoire — quotidien des colons et des esclaves, stratégies d’installation, évolution des paysages, peut avoir également masqué l'intérêt que présente l'industrie sucrière dans la compréhension du phénomène colonial. Au travers de l'analyse des difficultés rencontrées par les colons pour implanter de manière rentable une industrie sucrière puis rhumière en Guyane, le présent travail vise à montrer l’importance et le rôle fondamental que doit tenir et jouer l’archéologie coloniale en Guyane dans l'élaboration d'une vision plus complète et précise de ce territoire. Dans un premier temps, la très forte contrainte que le milieu amazonien exerce sur l’installation des hommes est analysée ; une deuxième partie met en évidence la contrainte à la connaissance du territoire et de son passé imposée par les conditions de la recherche archéologique en Guyane. Enfin, la présentation des résultats des travaux archéologiques de l'auteur permet d'insister sur l'ingéniosité des hommes à s’adapter en continu au milieu.