Thèse soutenue

Stratégies culturelles entre Paris et Modène au Grand Siècle : les artistes français à la cour des Este

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Auteur / Autrice : Simone Sirocchi
Direction : Sabine FrommelSonia Cavicchioli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 31/05/2016
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Patrick Michel
Examinateurs / Examinatrices : Sabine Frommel, Sonia Cavicchioli, Patrick Michel, Francesca Cappelletti
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Michel, Francesca Cappelletti

Résumé

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La thèse reconstitue les liens culturels entre Paris et Modène pendant les règnes de François Ier (1629-58) et Alfonso IV (1658-62) et explique comment les artistes français à la cour des Este ont contribué à la définition de l’image du pouvoir ducal. La correspondance diplomatique de l’abbé Ercole Manzieri, résident de François Ier à Paris, a révélé le trafic intense des portraits, des bijoux et des vêtements expédiés de Paris à Modène, certifiant une profonde influence française sur le goût et le costume des Este. En décrivant les liens entre les deux cours, la thèse traite de la figure de Girolamo Graziani, poète et secrétaire d’État au service des Este et, en même temps, salarié de Louis XIV pour des panégyriques négligés jusqu’à maintenant. L’étude se concentre ensuite sur Jean Boulanger, premier peintre de François Ier, dont la formation et les commandes ducales sont clarifiées. L’accent est mis sur ses peintures dans le Palazzo Ducale de Sassuolo et, en particulier, sur la galerie de Bacchus, dont l’architecture, l’iconographie et la fonction se sont révélées inspirées par des modèles français. La dernière section est dédiée aux commandes « françaises » d’Alfonso IV et se concentre sur les fresques de Boulanger dans la villa ducale de Pentetorri, cycle disparu et analysé entièrement pour la première fois, et sur les funérailles voulues par Alfonso pour commémorer son père et décrites dans l’Idea di un prencipe. Cet ouvrage, l’un des plus prestigieux du XVIIe siècle, modèle l’image du pouvoir ducal grâce à un riche répertoire d’illustrations qui a vu la participation de plusieurs artistes, notamment français, dont les noms et les modes d’engagement sont spécifiés.