Quand la lumière devient image : archéologie critique du sténopé : histoire, théorie, expérience
Auteur / Autrice : | Denis Bernard |
Direction : | Giovanni Careri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire (option : histoire de l'art) |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Peter Geimer |
Examinateurs / Examinatrices : Giovanni Careri, Peter Geimer, Nathalie Boulouch, Gérard Jorland, Marie-José Mondzain, Roshdi Rashed |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Notre recherche porte sur l'étude photographique du sténopé (pinhole), abordé comme objet historique, théorique et expérimental. Nous avons interrogé la confusion existant entre le principe du sténopé et le phénomène de la chambre noire. Ce qui les sépare relève de l'expérience sensible et de leur structure interne. Nous avons ainsi distingué le lieu où de l'image se forme, du moyen optique qui la produit. Au delà de leurs différences fondamentales, liées à leur champ épistémologique et sémantique respectif, les deux dispositifs partagent la qualité de créer une image à partir de la lumière. Une chambre noire forme des images observables et parfois autorise le dessin des contours. Un sténopé produit des images enregistrées photographiquement. Sténopés et chambres noires possèdent des conditions techniques de mise en oeuvre distinctes. Les phénomènes visuels en présence, dans l'un et l'autre cas, ne peuvent être ni confondus, ni assimilés, mais doivent être comparés, terme à terme, dans des projets d'images. Les histoires de l'image photographique ont présenté les chambres noires comme l'une de leurs mythographies fondatrices. Les sténopés inventés par la modernité photographique à la fin du XIXe siècle font une entrée tardive dans les histoires de l'optique, de la physique, de la vision, de la chimie et de la mécanique. Depuis les travaux de Jonathan Crary (1990), une chambre noire ne peut plus être pensée comme ancêtre des appareils photos, de cinéma ou de vidéo. Aux États-Unis, depuis 1995 (Pinhole Resource) une nouvelle pratique des sténopés reformule phénoménologiquement leur histoire et celle des caméras obscurae. À travers les sources anciennes, ont été vérifiées plusieurs données historiques relatives à la production d'images pa la lumière. Les gravures et les représentations graphiques des phénomènes optiques sont centrales à notr démarche. Nous nous intéressons aux sources qui abordent le moment et le lieu où de la lumière devient une image.