Ironie et argumentation : l'exemple de la campagne présidentielle de 2012
Auteur / Autrice : | Saori Nishiwaki |
Direction : | Marion Carel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage (option : linguistique) |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Corinne Rossari |
Examinateurs / Examinatrices : Marion Carel, Corinne Rossari, Kida Kohei, Alfredo Lescano, Tomonori Okubo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Corinne Rossari, Kida Kohei |
Mots clés
Résumé
Notre travail doctoral a pour but de proposer une analyse argumentative de l'ironie au cours de la campagne présidentielle de 2012, dans le cadre de la sémantique argumentative, et plus précisément de la Théorie des Blocs Sémantiques (TBS). Après une étude des difficulte��s de l'approche énonciative de l'ironie, dominante depuis les années 70 dans la linguistique française, nous avons été amenée à chercher la parenté entre divers types d'ironie au niveau non pas de l'énonciation mais du contenu qui est, selon nous, de nature argumentative. À l'issue de l'analyse d'une centaine d'exemples, nous avons pu décrire linguistiquement les bizarreries existant dans le contenu de l'ironie, et regrouper ces exemples sous la notion de décalage entre l'aspect et l'enchaînement. Nous espérons avoir ainsi remis en question l'approche énonciative de l'ironie, et commencé à substituer à cette approche une approche argumentative, qui permet d'expliquer non seulement l'ironie typique mais aussi l'ironie atypique.