Essais sur la dynamique des successions et des inégalités en France
Auteur / Autrice : | Jonathan Goupille-Lebret |
Direction : | Thomas Piketty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Analyse et politique économiques |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : Luc Arrondel |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Piketty, Luc Arrondel, Etienne Lehmann, Emmanuel Saez, Antoine Bozio, Gabriel Zucman | |
Rapporteur / Rapporteuse : Etienne Lehmann, Emmanuel Saez |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s'articule autour de trois grandes problématiques liées à la dynamique des successions et des inégalités en France. La première partie est consacrée à l'impact de la fiscalité sur les comportements d'accumulation et de transmission patrimoniales. La deuxième partie est dédiée à l'analyse redistributive de la fiscalité française. La troisième partie étudie la dynamique des inégalités de revenu et de patrimoine. Nous analysons d'abord comment l'augmentation de l'imposition des successions affecte le comportement d'accumulation patrimoniale (chapitre 1). Trois types de réponses comportementales sont estimés à l'aide d'une estimation par bunching et de la méthode des doubles différences. La faiblesse des réponses estimées peut être expliquée par des biais psychologiques tels que la myopie ou le déni de mort. Nous appliquons ensuite la microsimulation à l'étude des réformes de l'impôt sur les successions (chapitre 2) et de l'évolution du système fiscal français dans son ensemble de 1997 à 2012 (chapitre 3). Ces deux chapitres offrent une discussion technique sur les différents aspects de la modélisation du système fiscal français. Ils permettent également d'identifier l'impact redistributif des différentes réformes fiscales et de dresser un diagnostic structurel de la fiscalité française. Nous étudions enfin l'évolution des inégalités de revenus (chapitre 4) et de patrimoine (chapitre 5) sur longue période. L'effondrement continu des hauts revenus et patrimoines amorcé en 1914 s'arrête au début des années 80, date à partir de laquelle les inégalités repartent à la hausse. Nous développons une formule permettant d'étudier la dynamique de concentration des patrimoines jusqu'à l'état stationnaire. Cette formule permet de mettre en lumière le rôle des différences de taux d'épargne, de rendements et de revenus du travail par groupe de richesse et leurs effets multiplicatifs sur les inégalités de patrimoine dans le long terme.