Thèse soutenue

Trois essais sur les choix intertemporels : une approche en économie comportementale

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Léa Bousquet
Direction : Nicolas JacquemetJérôme Pouyet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : Daniel Martin
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Jacquemet, Jérôme Pouyet, Daniel Martin, Mohammed Abdellaoui, Marc Willinger, David Martimort, Jérôme Pouyet
Rapporteur / Rapporteuse : Mohammed Abdellaoui, Marc Willinger

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse utilise les méthodes de l'économie comportementale pour contribuer à l'étude des choix intertemporels. Premièrement, l'influence du biais pour le présent et la naïveté des consommateurs sur le pouvoir de marché d'entreprises est étudié. En donnant plus de pouvoir de marché aux entreprises, des consommateurs biaises par le présent mais sophistiqués, permettent à celles-ci d'augmenter leur profit. Sous certaines conditions, le biais pour le présent peut aussi augmenter le bien-être social. La naïveté des individus soit ne change pas le profit d'équilibre soit le diminue et conduit systématiquement à diminuer le bien-être social. Deuxièmement, cette thèse mesure, grâce à une expérience en laboratoire, la capacité des individus à anticiper leur biais associés aux choix intertemporels, le biais pour le présent ou le biais pour le futur. Les biais ainsi que leur anticipation sont mesurés à partir du choix d'allocations monétaires entre deux dates et de l'anticipation de ces choix. Le résultat principal qui émerge de cette étude est que les individus qui sont biaises par le présent ou par le futur ont tendance à sous-estimer leur biais. Finalement, cette thèse apporte une explication théorique au lien entre l'aversion au risque et la décision de dépistage. Si l'information n'est qu'instrumentale, l'aversion au risque augmente la probabilité de dépistage. Cependant, en considérant également la valeur émotionnelle de l'information, si l'individu est fortement averse à l'information, s'ils valorisent relativement plus une réaction émotionnelle négative qu'une positive, plus il est averse au risque et moins il est probable qu'il choisisse le dépistage.