= (Hilfeleistungen für jüdische Verfolgte im Nationalsozialismus 1941-1915 [sic])
Auteur / Autrice : | Susanne Beer |
Direction : | Michael Werner, Harald Welzer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Université de Flensbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Patrice Veit |
Examinateurs / Examinatrices : Michael Werner, Harald Welzer, Patrice Veit, Claire Andrieu, Matthias Bauer, Peter Heering |
Mots clés
Résumé
Cette thèse de doctorat est consacrée aux personnes qui ont aidé des juifs à échapper aux déportations et les ont ainsi sauvés d'une mort certaine dans un ghetto, un camp de travail ou d'extermination. Selon des estimations, sur le territoire du « Altreich » - c'est-à-dire de l'Allemagne des frontières de 1937 - plusieurs dizaines de milliers de personnes ont œuvré activement pour permettre à des persécutés juifs de survivre dans la clandestinité. Depuis les années 1960, des études scientifiques s'interrogent sur les causes de ce comportement hors du commun. Bon nombre de travaux ont focalisé leur attention sur le courage et les traits de caractère spécifiques de personnes qui ont porté secours aux Juifs. Le contexte social de l'aide a toutefois souvent été négligé. La présente étude inverse la perspective et centre son analyse sur les conditions sociales qui ont favorisé le comportement de certaines personnes plutôt que sur les caractéristiques de celles-ci. Pour ce faire, cette étude s'appuie sur l'instrument de la prosopographie. À partir des biographies d'une cinquantaine de personnes qui sont venues en aide à des juifs, elle analyse les relations sociales, les expériences antérieures et les habitudes qui ont contribué de manière déterminante à générer ces actes d'aide. Cette étude donne par ailleurs un aperçu des formes et de l'ampleur de l'aide apportée, examine les travaux de recherche existants sur le sujet et présente l'évolution de la mémoire publique relative aux « Justes allemands » de la fin des années 1940 à nos jours.