Pratiques d'écriture et exercice du pouvoir : du centre aux marges : localiser Antoine Godeau (1605-1672)
Auteur / Autrice : | Anne-Sophie Fournier-Plamondon |
Direction : | Christian Jouhaud, Michel De Waele |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Université Laval (Québec, Canada) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Dinah Ribard |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Jouhaud, Michel De Waele, Dinah Ribard, Claire Dolan, Éric Méchoulan, Robert Alan Schneider |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette recherche a pour objet les pratiques d'écriture dans l'exercice du pouvoir à partir d'un individu, Antoine Godeau (1605-1672). Sa spécificité réside dans son approche historiographique. Alors qu'il a déjà été étudié sous l'angle biographique, la présente analyse privilégie les usages sociaux de l'écrit. De plus, une partie du corpus examiné est composée d'écrits qualifiés de spirituels et qui sont alors souvent mis à part, enfermés dans le domaine religieux, par les chercheurs en histoire et en littérature, y compris par ceux adoptant une approche sur les usages sociaux des écrits. La problématique de cette thèse est l'analyse de l'adaptation aux espaces des pratiques d'écriture dans l'exercice du pouvoir, chez les individus cherchant la promotion sociale grâce à leurs compétences lettrées dans la France du XVIIe siècle. L'hypothèse qui a guidé l'enquête consiste à interroger le rapport entre le centre et les marges à partir d'un cas qui suit la trajectoire inverse empruntée le plus communément par les hommes de lettres. Ces derniers se déplacent généralement de la périphérie vers le centre. En appréhendant ce cas, d'autres configurations, plus complexes, ont été dégagées. Dans la première partie, les pratiques d'écriture du prélat ont été examinées alors qu'il œuvrait au plus près du pouvoir central. Dans la deuxième partie, l'homme de lettres et ses activités de plume ont été saisis tandis qu'il incarnait lui-même le pouvoir central, en tant qu'évêque de Grasse et de Vence. Dans la troisième partie, l'écriture de Godeau a été étudiée depuis la périphérie du royaume, dans ses rapports avec les pouvoirs centraux et locaux.