La relation entre genre grammatical et dénomination de la personne en langue française : approches sémantiques
Auteur / Autrice : | Lucy Michel |
Direction : | Philippe Monneret, Thomas Verjans |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres classiques |
Date : | Soutenance le 09/12/2016 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures (CPTC) (Dijon) |
Jury : | Président / Présidente : Franck Neveu |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Monneret, Thomas Verjans, Dominique Lagorgette, Béatrice Fracchiolla, Yannick Chevalier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Lagorgette, Béatrice Fracchiolla |
Mots clés
Résumé
Le point de départ de cette recherche est le constat d’une rupture dans le fonctionnement sémantico-référentiel du genre grammatical, qui oppose d’un côté noms d’inanimés et d’animés non-anthropomorphisés, et de l’autre noms d’animés humains ou anthropomorphisés. Ce constat amène inévitablement la question, souvent traitée, du type de répartition des substantifs (arbitraire ou motivé) que permet le genre grammatical. Le fait de centrer le propos sur les noms d’humains, et plus précisément, sur la classe des « dénominations de la personne », permet de sortir de cette opposition pour analyser plus précisément les difficultés posées par la catégorie grammaticale du genre dans son lien avec la bipartition sexuée des êtres humains, généralement et traditionnellement pensée comme première. Ce travail de thèse, appuyé sur les théories de la dénomination et affiné par les outils du matérialisme et des réflexions queer sur le langage, est centré sur une proposition d’analyse stéréotypique du sens du genre grammatical. Celle-ci permet à la fois de ne pas penser l’idée d’une hiérarchie entre les genres grammaticaux (« le masculin l’emporte... ») comme structurelle et interne au système linguistique français, et de comprendre certains phénomènes en apparence contradictoires et généralement rejetés comme idéologiques et/ou politiques, donc non-linguistiques. Cette hypothèse émerge d’une réflexion sur le concept de catégorisation et sur les difficultés phénoménologiques et linguistiques qui lui sont liées. La proposition avancée est de plus orientée vers le développement d’un modèle lexicographique : le travail engagé dans cette thèse de doctorat vise donc une applicabilité potentielle.