Thèse soutenue

Sociabilités familiales, intellectuelles et artistiques autour d'une femme artiste au XIXe siècle : Eva Gonzalès (1849-1883)

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Auteur / Autrice : Julie Maraszak
Direction : Bertrand Tillier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 09/12/2016
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Wat
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Tillier, François Robichon, Alain Bonnet, Valérie Dupont

Résumé

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Unique élève d’Édouard Manet, Eva Gonzalès (1849-1883) est née dans un foyer bourgeois d’artistes et d’esthètes. Elle fréquente, dès sa plus tendre enfance, les milieux les plus sophistiqués des arts et des lettres grâce à son père, le romancier Emmanuel Gonzalès. Formée par le peintre académique Charles Chaplin, c’est finalement auprès du moderne Édouard Manet qu’Eva Gonzalès se tourne pour parfaire sa formation artistique. À son contact, et au contact des artistes impressionnistes qui l’entourent, l’œuvre de la jeune femme s’ouvre vers l’extérieur, en gardant toujours la figure de sa sœur Jeanne, son modèle privilégié. Eva Gonzalès épouse en 1879 un graveur talentueux et fantaisiste, Henri Guérard, ami de son maître Manet et des peintres-graveurs de la seconde moitié du XIXe siècle. Une complicité artistique naît entre les deux époux. Mais un paradoxe s’opère dans la carrière d’Eva Gonzalès. En dépit de ses toiles à la touche impressionniste, l’artiste préfère suivre la direction qu’elle juge la mieux adaptée à sa nature calme et docile, et rester en retrait de ce groupe. À l’instar de Manet, elle ne participe pas à leurs expositions, préférant diffuser son œuvre par la voie officielle du Salon. La bonne réception de ses toiles se partage donc entre les critiques des journaux conservateurs, qui appuient les choix du jury du Salon, et le soutien des défenseurs de la peinture moderne, elle qui est l’unique élève de Manet, leur chef de file. La visée de ce travail est donc d’étudier la vie et l’œuvre d’Eva Gonzalès en déchiffrant l’ensemble de ce réseau social qui s’est tissé autour de cette personnalité dans la seconde moitié du XIXe siècle.