Thèse soutenue

Qu'est-ce qu'une maladie mentale ? : le libre arbitre en question

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Auteur / Autrice : Guillaume Seydoux
Direction : Pierre Guenancia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 29/11/2016
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Roland Breeur
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Guenancia, Yves Charles Zarka, Pierre Trapet
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Charles Zarka

Résumé

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Ce travail a deux principaux objets : 1) montrer que la « maladie mentale » est un concept subjectif définissable au moyen de termes philosophiques premiers ; 2) tirer argument de certaines données de fait de la psychopathologie à l’appui de la thèse sartrienne de la liberté (« L’existence précède l’essence »). Notre point de départ est une définition de la maladie mentale formulée par le psychiatre Henri Ey (1900-1977) : « La folie consiste en l’abrogation du libre arbitre. ». Afin de nous faire une première idée de la signification de cette définition, et de tester aussi sa valeur, nous étudions minutieusement deux exemples : la dépendance au tabac, état dont les psychiatres s’accordent à dire depuis la fin des années 90 qu’il est pathologique, et l’homosexualité, état dont les psychiatres s’accordent à dire depuis la fin des années 80 qu’il n’est pas pathologique. Après nous être avisés que l’énoncé définitionnel formulé par Henri Ey est incorrect d'un point de vue de philosophe, nous rectifions son énoncé comme suit : « Est malade mental celui qui croit sérieusement n’avoir pas de libre arbitre. »; puis nous montrons que cet énoncé définitionnel rectifié est exact, et qu’il permet dans certains cas de répondre à la question : « Cet état est-il, ou n’est-il pas pathologique ? ». Enfin, nous montrons que les descriptions cliniques des comportements des grands psychotiques viennent fortement étayer la thèse sartrienne de la liberté en faisant obstacle à la formulation d’une quelconque loi du comportement humain.