''Quels beste ce pooit estre'' : Merlin et le bestiaire dans trois Suites du Merlin en prose : d'une poétique du personnage à une poétique du roman
Auteur / Autrice : | Lise Fuertes-Regnault |
Direction : | Jean-Marie Fritz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres modernes |
Date : | Soutenance le 11/06/2016 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures / CPTC |
Jury : | Président / Présidente : Danièle James-Raoul |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Fritz, Anne Berthelot, Martine Clouzot, Estelle Doudet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comptant parmi les figures les plus éminentes de la littérature arthurienne, célèbre au Moyen Âge comme dans les périodes postérieures, Merlin demeure pourtant un personnage polymorphe et contradictoire. Un double angle d’étude permettra de saisir ses ambiguïtés et de constituer une poétique du personnage. D’abord, dans une perspective relationnelle, le bestiaire, c’est-à-dire la faune littéraire, constitue un élément de sa définition. Dans les Suites rétrospectives du Merlin en prose (la Suite dite « Vulgate » la Suite dite « Post-Vulgate » et le Livre d’Artus), romans qui constituent l’aboutissement des proses arthuriennes du XIIIe siècle, cet axe relationnel rencontre ensuite une perspective intertextuelle. Par son extension et sa nature, le bestiaire merlinien se révèle extrêmement variable et difficilement classable, à l’image du personnage. Présidant aux relations entre le personnage et le bestiaire, les paradigmes de l’incarnation et de la voix, ainsi que la dialectique intus/foris, laissent percevoir une complexification croissante de Merlin, qui allie un rôle de vates responsable de la fiction et du bestiaire prophétique et une dimension proprement romanesque à l’issue du Merlin en prose. Enfin, dans les Suites du Merlin en prose, le bestiaire rend aussi bien compte du (re)développement et de la fin conjoints de ces deux aspects du personnage que de la poétique des textes. Par le biais de relations métonymiques, métaphoriques et analogiques avec Merlin, le bestiaire construit ainsi trois conceptions synchroniquement contrastées du personnage, en adéquation avec la tonalité et les objectifs poétiques différents des Suites. Il participe alors du message moral et des réflexions poétiques que chacun de ces romans, conscient de ses enjeux, véhicule.