Thèse soutenue

Le parti des travailleurs brésilien : de son émergence à la conquête du Planalto (1979 - 2002)

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Auteur / Autrice : Philippe Degrave
Direction : Dominique Andolfatto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 16/12/2016
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche et d'Etude en Droit et Science Politique / CREDESPO
Jury : Président / Présidente : Michel Hastings
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Andolfatto, Pierre Bréchon, Alexandra Goujon
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Bréchon

Résumé

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Le Parti des Travailleurs brésilien constitue une expérience marquante de construction d’un parti de gauche et de masse. Quand il nait en 1980, beaucoup se posent la question de sa nature. En 2002, quand Lula devient président du Brésil, cette question ne mérite sans doute plus la même réponse. Le PT s’est bureaucratisé, institutionnalisé et professionnalisé. Il a connu une sorte de social-démocratisation accélérée. L’étude part des spécificités du mouvement ouvrier, du syndicalisme et de la dictature (1964-1985) au Brésil. Le PT nait en 1979-80, de grandes luttes sociales, autour des syndicalistes « authentiques » (dont Lula) ; de la gauche catholique ; de militants d’extrême gauche; de l’intelligentsia de gauche ; des élus « progressistes ». Dès ses débuts, le parti s’implante dans la classe ouvrière industrielle, le secteur tertiaire (banques en particulier), les quartiers populaires, et une partie des campagnes. Le PT des années 1980 est militant, dans l’opposition sociale et politique. Après l’élection présidentielle de 1989, ratée de peu par Lula, le PT change : l’opposition parlementaire remplace la rupture; des dirigeants professionnels laissent moins de place à la base militante ; l’antilibéralisme se substitue à l’anticapitalisme; les alliances s’étendent toujours plus au centre. Jusqu’à 2001, le PT reste opposé aux politiques néolibérales. Mais le grand tournant aura lieu avec la campagne présidentielle de 2002. Le programme du parti connait une « dé-radicalisation » progressive, étudiée à travers cinq aspects significatifs du socialisme pétiste. L’étude des contenus et des styles de 4 campagnes présidentielles, de 1989 à 2002, complète ces conclusions.