Thèse soutenue

Reconnaissance et organisation du travail : perspectives françaises et européennes
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Maëlezig Bigi
Direction : Michel LallementDominique Méda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie du travail
Date : Soutenance le 05/12/2016
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Denis
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Méda, Isabelle Ferreras
Rapporteurs / Rapporteuses : Régine Bercot, Marc Loriol

Résumé

FR  |  
EN

À partir des années 1990 la reconnaissance est de plus en plus souvent un mot d’ordre des mobilisations de groupes professionnels. Aujourd’hui, les sociologues du travail s’approprient de nouveau cette notion aux origines ambivalentes, après les travaux de R. Sainsaulieu et de P. Bernoux de la fin des années 1980. Les entretiens menés auprès de salariés en France montrent que les attentes de reconnaissance se déploient en quatre registres, l’activité, les relations, la récompense et la personne. Le découpage de l’activité et l’intensification du travail empêchent l’exercice de soi et le sentiment d’utilité dans l’activité, dans un contexte où la crainte de la précarité confine le plus souvent les plaintes au niveau individuel. Une comparaison entre des ingénieurs en France et en Finlande fait ressortir la mesure du temps de travail comme condition de la reconnaissance de la contribution et de la vie hors travail. Les analyses menées sur l’Enquête européenne sur les conditions de travail 2010 confirment la structure des attentes de reconnaissance pour les salariés du secteur privé en France bien que celle-ci varie dans le reste de l’Europe. Enfin, un modèle de médiation- modération souligne le rôle déterminant de la reconnaissance dans la construction de la santé au travail, notamment lorsqu’une plus grande implication est attendue des salariés.