Thèse soutenue

Les céramiques en territoire arverne et sur ses marges de l'antiquité tardive au haut moyen âge (fin IIIe - milieu VIIIe siècle) : approche chrono-typologique, économique et culturelle

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sandra Chabert
Direction : Frédéric Trément
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 25/11/2016
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire Espaces et cultures (Clermont-Ferrand)
Laboratoire : (CHEC) Centre Histoire Espaces et Cultures
Jury : Président / Présidente : Laurent Schneider
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Trément, Philippe Husi, Paul Van Ossel, Claude Raynaud, Laurent Schneider
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Husi, Paul Van Ossel

Résumé

FR  |  
EN

La méconnaissance de l’Auvergne durant l’Antiquité tardive tient en partie à l’absence de référentiels chrono-typologiques. La découverte récente d’ensembles céramiques conséquents et la reprise de données anciennes permettent aujourd’hui de combler ce vide documentaire. Ce travail se propose ainsi de dresser un nouveau panorama du territoire arverne durant l’Antiquité tardive et le très haut Moyen Âge (fin IIIe-milieu VIIIe siècle), d’un point de vue économique et culturel par l’étude de la céramique. L’évolution des répertoires montre que les faciès antiques persistent jusqu’au VIe siècle de même que les pratiques culinaires et les manières de table. Diversifiées jusqu’au Ve siècle, les formes et les catégories céramiques s’uniformisent au VIe siècle et, à partir du VIIe siècle, les productions réductrices et les récipients fermés à usage culinaire prédominent. L’étude d’ensembles funéraires des IVe et Ve siècles montre l’insertion du territoire arverne dans l’évolution des pratiques funéraires alors en cours en Gaule. L’Auvergne se démarque néanmoins par le nombre élevé des vases céramiques déposés dans les tombes et par la préférence donnée aux récipients à solides dans la composition du repas funéraire.Les importations indiquent que le territoire arverne est bien inséré dans les circuits commerciaux à la fin de l’Antiquité. Leurs quantités parfois faibles suggèrent cependant un approvisionnement parcimonieux, qui place l’Auvergne aux confins des aires de diffusion de la plupart des productions commercialisées, comme en « bout de circuits ». Les correspondances établies avec les céramiques des IVe et Ve siècles des autres régions de Gaule du Centre montrent l’existence de traditions de fabrication communes et l’ensemble de ces territoires pourrait appartenir à une même entité économique et culturelle. Le sud du territoire arverne apparaît en revanche tourné vers les régions méridionales, comme l’a montré l’étude des céramiques des VIe et VIIe siècles du site lozérien de La Malène, influencées par les faciès de Gaule du Sud