Le sujet lyrique dans la poésie du Chat Noir (1882-1897)
Auteur / Autrice : | Caroline Crepiat |
Direction : | Pascale Auraix-Jonchière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures francaises |
Date : | Soutenance le 27/06/2016 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pascale Auraix-Jonchière, Philippe Antoine, Jean-Pierre Bertrand, Henri Scepi |
Mots clés
Résumé
La fin du XIXe siècle voit éclore un grand nombre de « petites » revues littéraires et artistiques, liées aux avant-gardes et à la bohème. Parmi elles, Le Chat Noir (1882-1897), créée par Rodolphe Salis et Émile Goudeau pour assurer la promotion du désormais célèbre cabaret éponyme. On y publie des contes, des histoires drôles et sans paroles, mais aussi de la poésie. Le présent travail entend étudier de plus près ces poèmes, à la lumière de la crise qui agite alors la production littéraire. Il s’agit plus précisément d’analyser le traitement qui est fait de la notion de sujet lyrique, « principe structurel » (Käte Hamburger) du lyrisme. Dire '' je'' semble en effet perdre tout sens aux yeux de ces poètes, non seulement du fait du poids de la tradition qu’il est de bon ton de subvertir au nom de l’esprit fumiste dont ils se réclament, mais encore du régime collectif au sein duquel ils s’expriment. Toutefois, les multiples provocations à son encontre permettent aussi à ces artistes de disséquer et de questionner cette notion, et même de se la réapproprier, tant collectivement qu’individuellement. Une réflexion croisée, à la fois poétique, esthétique et sociopoétique, nous amènera à définir les logiques, enjeux et stratégies d’un tel positionnement.