Thèse soutenue

Fonction des rétinoïdes dans les membranes foetales humaines. Action pro-cicatrisante médiée par LOXL4.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marion Rouzaire
Direction : Denis Gallot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
Date : Soutenance le 22/09/2016
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Retinoids- Development and Developmental Diseases / R2D2
Jury : Président / Présidente : Vincent Sapin
Examinateurs / Examinatrices : Denis Gallot, Thierry Fournier, Loïc Blanchon

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La vitamine A et ses dérivés actifs (les rétinoïdes) sont des molécules essentielles à la vie et ce dès la période embryonnaire. Molécules de choix dans de nombreuses applications thérapeutiques, notamment dans les domaines de la dermatologie et de l’ophtalmologie, elles sont le plus couramment utilisées pour leurs propriétés pro-cicatrisantes. Malgré cette utilisation courante en clinique, les mécanismes cellulaires et moléculaires permettant aux rétinoïdes de promouvoir un processus de cicatrisation restent encore mal connus. Afin de mieux appréhender ces mécanismes, mais aussi afin d’élargir leur utilisation clinique à la rupture prématurée des membranes (RPM), je me suis intéressée aux propriétés pro-cicatrisantes de l’atRA (l’un des dérivés actifs de la vitamine A) sur les membranes fœtales. Alors que l’amnios et le chorion sont physiologiquement incapables d’initier un processus de cicatrisation suite à une lésion, nos résultats démontrent un effet positif de l’atRA sur la migration des cellules épithéliales amniotiques (amniocytes primaires), conduisant ainsi à une potentialisation de la cicatrisation de plus de 80% in vitro. Ce travail, complété par une analyse transcriptomique réalisée sur des membranes fœtales et des amniocytes primaires traités ou non à l’atRA, a permis d’identifier de nombreux gènes régulés par l’atRA au sein de l’amnios et des amniocytes. Parmi ces gènes, je me suis intéressée à un membre de la famille des lysyl oxydases, LOXL4, qui joue un rôle clé dans la dynamique de la matrice extracellulaire en régulant la réticulation du collagène. Une étude de régulation transcriptionnelle associée à de la promotologie ont tout d’abord permis de montrer que l’atRA induisait l’expression du gène LOXL4 de manière directe. Puis, l’inhibition de la protéine LOXL4 lors de tests de blessure (par le β-aminopropionitrile et par un siARN spécifique) nous a permis de démontrer que l’effet pro-cicatrisant de l’atRA était médié, au moins en partie, par la rétino-induction deLOXL4. Ces nouveaux éléments apportés par ce travail dans la compréhension des mécanismes moléculaires utilisés par l’atRA afin de promouvoir la cicatrisation permettent d’envisager son utilisation future dans la prise en charge clinique des ruptures prématurées.