Recherche et caractérisation des Escherichia coli adhérents et invasifs chez des patients atteints de maladie de crohn (MC) au Brésil.
Auteur / Autrice : | Rafaella Ferreira Avelar Costa |
Direction : | Nicolas Barnich |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie |
Date : | Soutenance le 24/06/2016 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Microbes, Intestin, Inflammation et Susceptibilité de l’Hôte |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Barnich, Yves Leloir, Jacques robert Nicoli, Margarita Medina martinez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La maladie de Crohn (MC) est caractérisée par une inflammation intestinale chronique affectant potentiellement n'importe quel segment du tube digestif. L’étiologie de la maladie reste encore inconnue, cependant, la théorie la plus largement acceptée repose sur une réponse inflammatoire anormale dirigée contre le microbiote intestinal chez un hôte génétiquement prédisposé. Plusieurs études ont démontré que la muqueuse iléale de patients atteints de MC est anormalement colonisée par des souches de Escherichia coli adhérentes et invasives (AIEC). Toutefois, à ce jour, au Brésil, aucune étude ne démontre la présence de telles souches d’E. coli chez les patients atteints de MC. Le but de cette étude était d'isoler et de caractériser les souches de E. coli chez les patients atteints de MC au Brésil. Les biopsies ont été réalisées sur 35 sujets, 24 atteints de MC et 11 contrôles. La colonisation par des entérobactéries associées à la muqueuse iléale de patients atteints de MC a été montré élevée par rapport au groupe contrôle. Parmi les 270 souches isolées, 241 ont été identifiées comme étant des E. coli : 183 à partir de patients atteints de MC et 58 des contrôles. La recherche de différents groupes phylogénétiques de E. coli a été réalisée par PCR. Il n'y a pas de différence significative entre la répartition des groupes phylogénétiques des souches de E. coli isolées dans le groupe témoin et les patients MC. Les capacités d'adhésion et d’invasion des souches aux cellules épithéliales intestinales humaines I-407 ont été analysées, aussi bien que sa capacité à survivre et se multiplier en macrophages humains THP-1. L'analyse moléculaire par PCR a également été réalisée pour la détection des facteurs de virulence et la présence de polymorphismes génétiques associées à des souches AIEC. Dans cette étude, seuls quelques- uns des isolats de E. coli présentaient des propriétés invasives et la capacité de survivre dans les macrophages. En outre, l’analyse de la séquence fimH des souches de E. coli isolées dans cette étude n'a pas révélé la sélection de polymorphismes dans l’adhésine FimH, comme décrit pour la collection de souches AIEC isolées chez des patients européens. Ces résultats ont donc permis de montrer que les souches isolées chez les patients atteints de MC brésiliens n’ont probablement pas encore co-évolué avec leur hôte pour développer un phénotype adhérent-invasif fort, mais il sera essentiel de suivre à l'avenir l'évolution des ces souches dans la population brésilienne pour comprendre la sélection et l'évolution du phénotype AIEC.