L'héritage de la littérature antique autoréférentielle dans l’œuvre de Nicétas Chôniatès
Auteur / Autrice : | Stanislas Kuttner-Homs |
Direction : | Corinne Jouanno |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures anciennes |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Caen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (Caen ; 1959-....) |
Autre partenaire : Normandie Université (2015-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Chiron |
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Jouanno, Pierre Chiron, Bernard Flusin, Antoine Foucher | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Flusin, Antoine Foucher |
Mots clés
Résumé
La présente étude se concentre sur la notion d’« autoréférence » dans les littératures antique et grecque médiévale par le biais de l’œuvre de l’historien et orateur de cour Nicétas Chôniatès (c. 1155-c. 1217). L’autoréférence se décline de trois manières : d’abord comme mise en scène de l’auteur par lui-même ; ensuite comme référence interne au sein du corpus nicétéen (autocitation) ; enfin comme référence des textes à eux-mêmes (métapoétique). Malgré la tentation d’une littérature immobile depuis Homère, à laquelle succombe parfois l’esthétique byzantine, force est de constater que les concepts hérités des Anciens ont muté. Cette étude de l’autoréférence aux époques anciennes opère donc un double mouvement : un premier diachronique – pour ainsi dire, de Troie à Byzance –, qui correspond à la constitution de la pensée littéraire antique puis byzantine, puis un mouvement diachronique inverse, de Nicétas à Homère, qui correspond à la réception de cette pensée par un haut lettré byzantin. L’autoréférence est ici le point d’articulation de ces deux mouvements et, peut-être, le point nodal de deux civilisations.