Thèse soutenue

L’assistance médicale à l’accouchement au Sénégal

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Auteur / Autrice : Ndeye Fatou Ngom
Direction : Christophe Bergouignan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Démographie
Date : Soutenance le 07/12/2016
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Entreprise, économie, société (Pessac, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Michèle Dion
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Dion, Maryse Gaimard, Marlène Lamy
Rapporteurs / Rapporteuses : Maryse Gaimard, Marlène Lamy

Mots clés

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Résumé

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La mortalité maternelle est considérée depuis quelques années comme un problème de santépublique au Sénégal ; ce qui a engendré pendant ces dernières décennies, un ensemble d’actionsparfois pertinentes, mais dont la mise en oeuvre est très souvent discutée, comme c’est le cas dansde nombreux pays africains.En 2010, le ratio de mortalité maternelle du pays est estimé à 392 décès maternels pour 100 000naissances vivantes selon le rapport de l’enquête démographique et de santé (EDS). Ce niveau resteélevé en dépit d’une hausse considérable du recours à l’assistance à l’accouchement.L’assistance médicale à l’accouchement qualifiée, définie comme « le processus par lequel unefemme reçoit des soins adéquats durant le travail, l’accouchement et le post-partum précoce », estapparue dans plusieurs études comme un déterminant-clé dans le processus de réduction de la mortalitématernelle.Deux conclusions principales sont obtenues à partir de nos analyses.D’une part, la très forte hausse du recours à l’assistance médicale à l’accouchement observée aucours de la première décennie des années 2000 a été sanctionnée par une baisse régulière, mais modérée,de la mortalité maternelle. D’autre part, cette faible baisse s’explique par une offred’assistance médicale à l’accouchement excessivement centrée sur des sages-femmes dont les qualificationssont hétérogènes et trop souvent limitées. Elle s’explique aussi par des infrastructures encoretrop peu adaptées à la gestion des urgences obstétricales.En effet, malgré tous les progrès accomplis dans ce domaine, il reste encore une marge importantepour poursuivre l’accès à un accouchement assisté. C’est en particulier le cas dans les campagnes,chez les femmes les plus jeunes, celles qui ont reçu une faible instruction et qui dépendent exagérémentde leurs conjoints. De ce fait, il serait intéressant de mener des politiques de sensibilisationdu côté des hommes.Au final, les enjeux futurs de l’assistance médicale à l’accouchement au Sénégal continuent à combinerdes problèmes d’offre et des problèmes de demande malgré les progrès accomplis dans cedomaine.