Thèse soutenue

La labilité émotionnelle est-elle un facteur de sévérité du Trouble Déficit de l’Attention Hyperactivité ?

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Auteur / Autrice : Jenna Maire
Direction : Grégory MichelCédric Galéra
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 15/12/2016
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bordeaux population Health
Jury : Président / Présidente : Diane Purper-Ouakil
Examinateurs / Examinatrices : Manuel Bouvard
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Varescon, Henri Chabrol

Résumé

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Le Trouble Déficit de l’Attention Hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement associant des symptômes d’inattention, d’hyperactivité et/ou d’impulsivité. Fréquemment, le tableau clinique est marqué par une labilité émotionnelle pouvant se manifester sous différentes formes jusqu’à parfois s’agencer en un véritable syndrome : le Trouble Disruptif avec Dysrégulation Emotionnelle, récemment inclus dans le DSM-5. La labilité émotionnelle est-elle un symptôme du TDAH ou de troubles comorbides ? Est-elle caractéristique d’un tableau clinique du TDAH ? Ce travail de thèse propose d’étudier le profil psychopathologique associé à la labilité émotionnelle sous différentes approches, catégorielle et dimensionnelle, et à deux périodes clés du développement de l’enfant atteint de TDAH, l’âge préscolaire et l’âge scolaire. Quatre études composent ce travail de thèse : les trois premières en milieu clinique et la dernière en population générale. Les résultats ont indiqué que la labilité émotionnelle d’un point de vue dimensionnel mais également catégoriel au travers du diagnostic de Trouble Disruptif avec Dysrégulation Emotionnelle, était associée à des symptômes plus sévères et un retentissement fonctionnel plus important à l’âge préscolaire et scolaire. L’approche dimensionnelle s’est montrée plus pertinente pour identifier les enfants avec labilité émotionnelle ayant des besoins spéciaux de prises en charge au-delà de celle du TDAH. De plus, la labilité émotionnelle et l’irritabilité ont semblé être associées à des tableaux cliniques différents. Ces résultats suggèrent l’intérêt de l’évaluation de la labilité émotionnelle et des manifestations associées dans le diagnostic du TDAH chez l’enfant. Une approche clinique fine, à la fois quantitative et qualitative, semble prometteuse dans la prévention des formes prodromiques de TDAH et dans le pronostic de ce trouble afin de proposer des interventions adaptées afin d’infléchir de potentielles trajectoires développementales à risques.