Tirer son épingle du jeu : danse classique et construction sociale des figures de la féminité
Auteur / Autrice : | Isabelle Nicot |
Direction : | Marina Honta |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance le 05/12/2016 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire cultures, éducation, sociétés (Bordeaux) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Serge Fauché, Olivier Bessy, Lucile Lafont |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Andrieu, Jean-Paul Callède |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La « petite fille modèle » conserve, encore de nos jours, une image valorisée au sein de certaines classes sociales. Partant de cet engouement, il est possible de percevoir quel serait, pour certains, une féminité légitime. Quels modèles constituent la représentation de la ballerine, personnage irréel et fantasmé des ballets, et l’image plus concrète de la danseuse professionnelle dans la socialisation des pratiquantes enfants de loisirs et les stratégies éducatives des mères ? L’approche socio-anthropologique soutenue par un apport historique vise à apporter des éléments de compréhension sur ce que font réellement les pratiquantes quand elles entrent dans la « maison des femmes » que constitue l’école de danse. Les mères interviewées semblent parfois parler d’une seule voix. Bien conscientes des stéréotypes de genre ayant cours dans notre société, proposer cette activité à leur(s) fille(s) serait pour elles une manière d’offrir à ces dernières des moyens d’action. La danse classique apparaît comme une activité « rentable ». La transmission de la féminité associée et l’apprentissage d’autres acquis transposables rentrent dans le cadre d’un projet beaucoup plus vaste : c’est un investissement pour le futur en ce qui concerne la scolarité, la profession, le lien social, la santé, la culture, la famille, etc.. Tout se joue alors dans la tension entre : ce qui serait positif dans cette pratique, l’acquisition de stratégies féminines, et ce qui y serait négatif, toucher au paroxysme des stéréotypes de genre. Dotées d’atouts et d’une connaissance fine des attentes de notre société envers elles, les nouvelles générations pourraient ainsi composer avec les règles du jeu social.