Réformer l'administration pour renégocier la centralité de l'Etat : une analyse à partir du cas des municipalités de Beira, Mueda et Quissico (Mozambique)
Auteur / Autrice : | Egidio Guambe |
Direction : | Michel Cahen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 10/11/2016 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Darbon |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Cahen, Dominique Darbon, Joana Pereira Leite, Valérie Lozac'h, Gilles Massardier, Rozenn Nakanabo Diallo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Joana Pereira Leite, Valérie Lozac'h |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ces dernières années les États du Sud aussi bien que du Nord, se sont engagés dans une succession de réformes des administrations qui semblent suivre les mêmes modèles. La plupart des lectures de ces réformes, dans le contexte des pays du Sud, notamment africains, ne cessent d’invoquer leur caractère imposé, auquel les soumettent les bailleurs de fonds. Sans une vraie analyse au niveau local et sans une étude approfondie, ces réformes sont, grosso modo, présentées comme des échecs successifs. Cette thèse se veut donc une contribution à une lecture critique de ces réformes, de leur mise en oeuvre et des pratiques résultant de leur apprentissage, comme modes d’exercice de pouvoir.À partir d’une restitution empirique de la mise en oeuvre des réformes de décentralisation,notamment à travers le fonctionnement des municipalités, pour la ville de Beira et les bourgs de Mueda et Quissico au Mozambique, la thèse montre que l’apprentissage d’une réforme est influencé par les trajectoires spécifiques des rapports entre État et Sociétés, dans les espaces de mise en oeuvre.En combinant diverses approches de sociologie historique pour l’étude de l’administration à travers ces réformes successives, de sociologie de construction de l’État et de sociologie de l’action publique, ce travail défend la thèse que la réforme de l’administration, notamment décentralisatrice, en permettant une modification des modes d’articulation entre administration et citoyens, participe au redéploiement de l’État. En effet, les observations empiriques du fonctionnement quotidien des municipalités permettent de les voir comme de nouvelles arènes de diffusion et d’apprentissage entre État et administrés. C’est un processus qui doit forcément être resitué à l’intersection des enjeux spécifiques des lieux de mise en oeuvre et des cadres sous-jacents des réformes.