Protection, spécialisation et croissance économique pendant la première mondialisation en France et en Suisse (1850-1913)
Auteur / Autrice : | Léo Charles |
Direction : | Bertrand Blancheton, Stéphane Becuwe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 07/11/2016 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (Pessac, Gironde ; 2007-2021) |
Jury : | Président / Présidente : Claude Diebolt |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Diebolt, Guillaume Daudin, Michael Huberman, Antoine Bouët | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Daudin, Michael Huberman |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
À la suite des travaux de Paul Bairoch, cette thèse étudie le lien entre protectionnisme etcroissance économique pendant la première mondialisation (1850-1913) en France et enSuisse. En particulier, nous nous intéressons à un chainon manquant dans l’explication de lacorrélation positive entre droits de douane et croissance, celui de la relation entre la politiquecommerciale et la spécialisation des nations. Dans cette thèse, nous considérons la politiquecommerciale comme un phénomène construit, temporel, s’inscrivant dans une structureinstitutionnelle particulière. Par conséquent, les deux premiers chapitres présentent le contextethéorique, historique et politique dans lequel s’inscrit la politique commerciale des économiesau 19e siècle. Par la suite, nous présentons deux bases de données sur le commerce extérieurde la France et de la Suisse. Ces bases originales nous permettent de mener une étudeempirique sur la spécialisation à l’exportation de ces deux économies ainsi que sur la relationentre protectionnisme et exportations, en nous basant sur un nouveau test empirique de laprotection des industries dans l’enfance. Cette thèse montre alors que la France met en placeun protectionnisme traditionnel qui, sous l’influence des groupes de pression, vise à maintenirles spécialisations traditionnelles de l’économie. Au contraire, la Suisse met en place unprotectionnisme innovant, qui vise l’émergence de nouvelles spécialisations favorisant ainsi laréussite économique de la nation.