La franc-maçonnerie et les femmes au temps des Lumières : Angleterre, France et territoires allemands
Auteur / Autrice : | Marie-Anne Mersch |
Direction : | Cécile Révauger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance le 16/12/2016 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences, Philosophie, Humanités (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Margaret C. Jacob |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Révauger, Andrew John Prescott, Éric Saunier, Tristan Coignard, Bernadette Rigal-Cellard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Margaret C. Jacob, Andrew John Prescott |
Mots clés
Résumé
La franc-maçonnerie spéculative s’est répandue en Europe de l’ouest durant tout leXVIIIe. Bien que les Constitutions d’Anderson interdisent catégoriquement l’admission des femmes dans les loges maçonniques, il s’avère que des femmes furent initiées en France et en Allemagne. La présente étude part du constat que nous sommes confrontés à un double phénomène en ce qui concerne la franc-maçonnerie et les femmes. D’un côté leur exclusion formelle des loges instituées pour les hommes dotées de règlements délivrés par leurs obédiences respectives. D’un autre côté l’existence prouvée de l’initiation des femmes dans des loges maçonniques. L’organisation de ces loges nous renvoie immédiatement à d’autres constats. Plusieurs questions se posent d’emblée. Quelles sont les raisons précises de cette exclusion et d’où tirent-elles leur origine? La définition de la femme fut-elle la même dans les sociétés anglaise, française et allemandes du XVIIIe siècle ? Si l’on parvient à identifier les causes, pourrons nous établir si elles sont intrinsèques à la franc-maçonnerie ou plutôt liées à la délimitation entre sphère publique et privée ? Enfin comment expliquer dès lors que cette exclusion ait pu être dépassée et contournée et qu’un modèle d’intégration des femmes ait pu être inventé? Dans une première partie la recherche repose sur les mentalités existantes dans les trois pays au vu des paroles des francs-maçons au sujet des femmes. Dans la deuxième partie sont analysés avec détail les arguments qui ont justifié l’exclusion des femmes de la franc-maçonnerie. La troisième partie est accordée aux loges féminines. Une attention particulière est apportée aux discours prononcés dans les loges féminines ainsi qu’aux différents rituels utilisés. Les sources à l’appui sont principalement des sources primaires, tels que des ouvrages du XVIIIe siècle, les articles de presse, mais aussi les chansons et les poèmes.