Thèse soutenue

Vins et vignerons biologiques en France, une approche territoriale : les exemples du Bordelais et de la Vallée du Rhône

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Auteur / Autrice : Frédérique Célérier
Direction : Mayté Banzo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine
Date : Soutenance le 08/12/2016
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Claire Delfosse
Examinateurs / Examinatrices : Mayté Banzo, Michaël Pouzenc, Laurent Rieutort, Estelle Deléage, Raphaël Schirmer
Rapporteurs / Rapporteuses : Michaël Pouzenc, Laurent Rieutort

Résumé

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Née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et longtemps restée marginale, la viticulture biologique connaît depuis une dizaine d’années un essor remarquable en France. L’engouement pour les vins biologiques, tant dans leur production que dans leur consommation, est porté par la progression des préoccupations environnementales vis-à-vis de l’utilisation de pesticides, et par une critique croissante de la standardisation des modes de fabrication du vin. Pourtant, au sein du monde vitivinicole, la viticulture biologique peine à s’imposer comme une réponse pertinente à ces enjeux d’actualité. Sa progression en demi-teinte questionne la capacité des acteurs des territoires vitivinicoles à s’en saisir. Cette thèse met au jour les logiques spatiales et temporelles à l’œuvre dans la diffusion de la viticulture biologique en France, lame de fond dont les mutations vont au-delà de la seule finalité environnementale. La viticulture biologique répond à des déterminants pluriels, économiques, gustatifs, éthiques, sanitaires, qui manifestent un renouvellement global du lien entre vin, viticulture et territoire. Elle rend compte du renouvellement des aspirations des sociétés urbaines à l’égard du vin, des vignerons qui les produisent et des campagnes. L’analyse géographique de cette diffusion, de sa portée et de ses limites révèle que la viticulture biologique est le témoin et le moteur de transformations profondes dans le monde vitivinicole. Elle s’inscrit dans les questionnements d’une géographie vitivinicole et rurale française en profond renouvellement. L’approche territoriale mise en œuvre dans ce travail permet d’analyser la diffusion de la viticulture biologique à travers la lecture des relations entre des acteurs de plus en plus nombreux et variés au sein des vignobles. La grille de lecture adoptée est centrée sur les vignerons, principaux moteurs de la diffusion de la viticulture biologique, dont le rôle est représentatif de l’évolution des relations entre villes et campagnes. L’étude des pratiques, des discours et des représentations est au cœur de la réflexion. Les processus à l’œuvre sont analysés dans l’ensemble du vignoble français. L’étude plus particulière de deux régions viticoles, le Bordelais et la Vallée du Rhône permet de saisir les dynamiques territoriales de cette diffusion dans toute leur complexité.