Thèse soutenue

Le "haiku" dans la littérature hispanique

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Auteur / Autrice : Hynde Benachir
Direction : Federico Bravo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études ibériques et ibéro-américaines
Date : Soutenance le 20/10/2016
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AMERIBER-Amérique latine, Pays ibériques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Nuria Rodríguez Lázaro
Examinateurs / Examinatrices : Federico Bravo, Bernard Darbord, Philippe Merlo, Alain Rocher
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Darbord, Philippe Merlo

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'objet de cette thèse se situe à la croisée de la linguistique et de la littérature puisqu'il porte sur le haiku dans la littérature hispanique, qu'il s'agit de caractériser en tant que forme poétique dans le contexte littéraire hispanophone et comme « prototype » du bref du point de vue de ses modalités discursives et énonciatives. Traditionnellement associé à la culture japonaise dont il est issu, le haiku se pose comme une des formes poétiques les plus brèves au monde. Avec ses dix-sept syllabes en tout, il oblige à la plus grande rigueur dans le choix des mots, une expression concise et une « condensation » du sens qui en font un poème dense, qu'il faut souvent méditer après sa lecture. Ni le vers ni la rime ne font partie de contraintes métriques du haiku japonais. Son esthétique, influencée par le bouddhisme zen, se veut contemplative, portée par la subjectivité de la voix poétique qui apparaît comme « témoin du monde », ne faisant que retranscrire des faits parfois « insignifiants », souvent triviaux, qui font pourtant le quotidien de tout homme. Dans la poésie occidentale, le haiku n'a pas d'équivalent, tant du fait de sa brièveté que du fait de son esthétique « puriste ». Or, force est de constater qu'il est fortement représenté dans la littérature hispanique contemporaine. Ni l'orientalisme du début du XXe siècle ni les remises en question poétiques débutées par les Modernistes et poursuivie par les Avant-Gardes ne suffisent à expliquer cet engouement des poètes de langue espagnole pour ce poème japonais. En effet, la littérature hispanique s'empare de ce phénomène littéraire dès la publication des premières traductions des anthologies poétiques japonaises dans les années 1910. Il n'y a pourtant aucun lien linguistique entre le haiku et les poètes de langue espagnole. Néanmoins, les premiers recueils de haikus datent également des années 1910, signe qu'il n'y guère de latence entre l'apparition du haiku et son adaptation en espagnol. C’est en partant de ces constats que nous avons tenté par une approche mutli-focale fondée notamment sur l'analyse littérale, de retracer l’itinéraire littéraire et linguistique de cette forme poétique, depuis les rouleaux en papier de riz japonais jusqu'au haiku dit « hispanique ».