Thèse soutenue

Pratiques de lobbying des ONG au Burkina Faso : une évaluation des stratégies

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Auteur / Autrice : Crépin Hilaire Dadjo
Direction : Valérie Carayol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 08/09/2016
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médiation, Information, Communication, Art (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Annie Lenoble-Bart
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Carayol, Marie-Soleil Frère, Françoise Finniss-Boursin, Jordi Xifra
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Soleil Frère, Françoise Finniss-Boursin

Résumé

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D’origine anglo-saxonne, le lobbying, en tant que stratégie d’influence du décideur politique ou des politiques publiques est une pratique connue dans le monde entier. Le Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest, ne fait pas exception à la règle. On observe en effet des organisations non gouvernementales (ONG) utiliser les techniques du lobbying pour promouvoir des causes nobles, à savoir la bonne gouvernance socio-politique, la lutte contre la corruption, l’accès gratuit des personnes vivant avec le VIH aux médicaments essentiels génériques et la promotion de l’hygiène/assainissement aux populations rurales défavorisées. Mais comment les actions de communication sont-elles mises en place ? Et comment peut-on les observer et les analyser du point de vue des Sciences de l’information et de la Communication, en général, et de la Communication des organisations, en particulier ? Notre méthode d’investigation est qualitative et inscrite dans une approche constructiviste. Un guide d’entretien semi-directif nous a aidé à interroger quatre groupes d’ONG, chaque groupe étant composé de quatre structures, soit 16 entretiens au total conduits. L’analyse thématique appliquée au contenu des entretiens, confrontée à d’autres sources d’information comme les articles de presse, nous confirme plusieurs choses. D’une part, il apparaît que les médias sont utilisés comme médiateurs entre Organisations de la société civile – auxquelles les ONG sont rattachées – et groupe des gouvernants. D’autre part, l’étude révèle que la maîtrise de l’information est capitale dans l’exercice de l’influence politique et que la mise en réseau (ou la construction de relations) avec des alliés joue en faveur des structures engagées dans les actions. Ensuite, il ressort le fait que le pouvoir en place, qui n’est pas totalement démocratique, est sensible à la fois aux stratégies de négociation et de confrontation avec les opérateurs de la société civile. Enfin, notre travail laisse voir que les événements focalisant l’attention publique sont des accélérateurs des processus de régulation sociale et politique.