Thèse soutenue

Les emprunts arabes en hausa dans l'oeuvre poétique de Nana Asma'u (1792-1864) : étude linguistique et statistique
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Auteur / Autrice : Mahaman Sabo Moutari
Direction : Musanji Ngalasso-Mwatha
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance le 11/07/2016
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Alpha Ousmane Barry
Examinateurs / Examinatrices : Musanji Ngalasso-Mwatha, Foued Laroussi, Ursula Baumgardt, Seyni Moumouni
Rapporteurs / Rapporteuses : Foued Laroussi, Ursula Baumgardt

Résumé

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L’incursion de l’Islam en Afrique subsaharienne à partir du IXe siècle, s’est opérée via le commerce transsaharien entre les peuples d’Afrique du Nord et ceux du Sahel. Ce contact entretenu par les caravanes commerciales entre les deux peuples a engendré l’islamisation progressive de la population hausaphone. Sous l’influence de l’arabe, plusieurs vocables sont introduits dans le lexique du hausa. Cet effet islamique s’accompagne d’une révolution dans la production de la littérature arabe-ajami. Grâce à l’adaptation de l’écriture ajami, Nana Asma’u, une polyglotte de renommée écrit au 18e siècle, plusieurs œuvres poétiques dont la plupart sont en langues - hausa, fulfulde et arabe. Sur la base de ces observations, cette thèse se propose d’analyser les emprunts lexicaux arabes dans les œuvres poétiques de l’auteur, et leur intégration dans la langue hausa. Sur le plan méthodologique, notre travail de recherche s’appuie sur la combinaison de deux méthodes : linguistique et statistique ; ce qui nous a permis d’analyser tous les phénomènes afférant au métissage linguistique et culturel dans les œuvre de Nana Asma’u. Notre corpus comprend 15 œuvres poétiques que nous avons lemmatisées en préalable aux calculs statistiques à l’aide du logiciel Excel. Les principaux résultats obtenus sur les formes graphiques, montrent une fréquence d’utilisation très élevée des emprunts arabes. L’association de l’analyse linguistique et des traitements informatiques, nous a permis ainsi de confirmer, de façon formelle et impartiale, que la plupart des emprunts les plus fréquents relèvent de domaines religieux, et donc liés aux lexiques de situation.