La parentalité chez la femme en grossesse et séropositive en PTME à Libreville : approches clinique et anthropologique
Auteur / Autrice : | Annicet Emmanuel Megne Me Ndong |
Direction : | Houari Maïdi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 13/12/2016 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Psychologie (Besançon) - Laboratoire de Psychologie |
Jury : | Président / Présidente : Mareike Wolf-Fédida |
Examinateurs / Examinatrices : Houari Maïdi, Mareike Wolf-Fédida, Ouriel Rosenblum, Samuel Mbadinga | |
Rapporteur / Rapporteuse : Ouriel Rosenblum, Samuel Mbadinga |
Mots clés
Résumé
Cette thèse cherche à savoir ce qui se joue psychiquement chez la femme en grossesse et séropositive dans l’après coup de l’annonce de sa contamination par le VIH. Nous partons du fait que la grossesse est une période particulière. Au cours de celle-ci, la femme est sujette à des transformations aussi bien physiques que psychiques. Ces dernières marquent le processus de parentalité. Nous nous interrogeons donc sur les processus psychiques de la femme qui découvre sa séropositivité au cours de la grossesse. La thèse s’appuie sur les approches clinique et anthropologique. La première citée nous permet de mettre en lumière les processus et mécanismes psychiques auxquels ont recours les femmes enceintes et séropositives que nous avons rencontrées. La seconde nous amène à comprendre l’importance de l’enfant et de la maternité au Gabon pour ensuite vérifier que la femme qui fait l’objet de ce travail se représente son bébé à naître comme cela est le cas dans le pays ci-dessus cité. La complémentarité des deux approches constitue un moyen intéressant pour la compréhension de ce que la femme met en place pour faire face au VIH et poursuivre sa maternité.Les outils utilisés pour le recueil des données sont :• Un entretien semi-directif inspiré du questionnaire du CREA sur l’étude des représentations maternelles.• Le deuxième est l’entretien cris et pleurs de B Lester. • Le troisième et dernier est le dessin du bébé. Les données obtenues grâce aux outils ci-dessus, sont complétées par celles des entretiens que nous avons eus avec les médiatrices qui, au quotidien, suivent les femmes enceintes et séropositives dans les SMI. Après obtention des résultats, leur interprétation et analyse, il ressort que la femme enceinte et séropositive qui reçoit l’annonce de sa séropositivité au cours de la grossesse crée et construit un enfant que nous appelons « le divin-enfant-grigri ». Cet enfant dans son imaginaire est un don de Dieu. Il restaure sa mère narcissiquement. La femme en grossesse et séropositive se représente son enfant et elle se projette avec lui imaginant pour ce dernier un avenir meilleur que le sien. Cependant, la situation n’est pas aussi simple que ces lignes peuvent le laisser croire. La femme en grossesse et séropositive est dans un état de détresse. Le matériel montre la difficile cohabitation du VIH et du fœtus, le premier venant parasiter la rêverie maternelle. C’est de ce dernier (VIH) que cherche à se défendre la femme séropositive, et pour y parvenir, elle crée le « divin-enfant-grigri ».