Thèse soutenue

Scepticisme et politesse dans l'œuvre de David Hume

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Auteur / Autrice : Alexandre Simon
Direction : Frédéric Brahami
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 05/01/2016
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Logiques de l'Agir (Besançon) - Laboratoire de Recherches philosophiques sur les Logiques de l'Agir
Jury : Président / Présidente : Thierry Martin
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Brahami, Thierry Martin, Claude Gautier, Éléonore Le Jallé, Didier Deleule, Céline Spector
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Gautier, Éléonore Le Jallé

Résumé

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Ce travail étudie la relation entre scepticisme et politesse dans l’œuvre de David Hume afin de contribuer à la compréhension philosophique de l’art d’écrire de Hume et de son évolution. Du Traité de la nature humaine (1739-1740) aux œuvres suivantes (les Essais, les deux Enquêtes, les Four Dissertations et les Dialogues sur la religion naturelle), on observe un incontestable changement dans la manière de communiquer la science de l’homme au public du XVIIIe siècle. Inspiré en partie du journalisme philosophique d’Addison et de Steele et destiné à rendre la philosophie abstraite accessible au public de la conversation, l’art d’écrire de Hume témoigne d’une intégration progressive de la culture de la politesse au scepticisme mitigé et à son expression. Mais cela signifie tout sauf un renoncement aux ambitions spéculatives du Traité, que Hume aurait abandonnées pour la recherche d’une gloire mondaine. Au contraire, comme expression de la bonne humeur caractéristique du « vrai sceptique » et comme préparation littéraire de la réception critique de la philosophie au sein de la République des Lettres, l’art d’écrire de Hume cherche à donner à cette science sceptique – et science nouvelle – qu’est la science de l’homme le public dont elle a besoin pour assurer sa fondation. Le scepticisme mitigé apparaît alors comme étant essentiellement un scepticisme policé, c’est-à-dire comme la meilleure manière de faire entrer la « métaphysique » dans la voie sûre de la civilisation.