Thèse soutenue

Les technologies smartphone comme outils d’aide à l’alerte face aux crues rapides en France : Expérimentations dans le Vaucluse et le Var

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Auteur / Autrice : Sekedoua Jules Athanase Kouadio
Direction : Loïc GraslandJohnny Douvinet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 02/12/2016
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Étude des structures, des processus d'adaptation et des changements de l'espace. UMR 7300 (Nice ; 2012-)
: Provence-Alpes-Côte d'Azur. Conseil régional
Jury : Président / Présidente : Freddy Vinet
Examinateurs / Examinatrices : Freddy Vinet, Céline Barrère-Lutoff, Florence Sèdes, Gilles Arnaud-Fassetta, Jérôme Gensel, Eric Leroi
Rapporteurs / Rapporteuses : Céline Barrère-Lutoff, Florence Sèdes

Résumé

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En cas d’alerte aux inondations, l'information en temps réel et sa diffusion à un large public sont des éléments cruciaux pour limiter les comportements à risque, détecter les premiers dégâts ou préparer les acteurs locaux à gérer la crise. Face à ces enjeux, les technologies smartphones apparaissent, deplus en plus, comme des solutions logicielles et matérielles qui pourraient compléter de façon positiveles dispositifs d’alerte institutionnels, notamment grâce à la dynamique des contenus partagés et auxnombreuses interactions dont ils sont le support. Alors que plusieurs pays (États-Unis, Norvège, Pays-Bas, Suède, Philippines) utilisent déjà de tels outils, et même si le Ministère de l'Intérieur a lancé uneapplication urgentiste (SAIP) le 8 juin 2016, la population et les services de l’État semblent beaucoupplus réticents en France. La défense de la propriété individuelle, le manque de crédit attribué auxmessages postés et les verrous technologiques sont les principaux facteurs de blocage avancés. Aprèsavoir mené une enquête dans plusieurs communes rurales des départements du Var et du Vaucluse(qui confirme la méconnaissance des applications déjà existantes alors que les besoins sont bien réelsface aux crues rapides), une nouvelle application a été développée (Al’in). Le prototype créé vise àréduire les écarts entre une approche étatique descendante (top-down), qui positionne et impose l’Étatcomme le seul lanceur d’alerte, et une initiative citoyenne (approche « Bottom-Up »), qui érigel’individu au rang de « citoyen capteur », à la fois capable de remonter ou de diffuser une alerte àtravers l’usage de son smartphone. Répondre à ce défi ne s’avère toutefois pas si simple au regard descontraintes juridiques et techniques préexistantes en France.