Auteur / Autrice : | Julie Saint-Hillier |
Direction : | Francis Marcoin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes littéraires françaises |
Date : | Soutenance le 02/12/2016 |
Etablissement(s) : | Artois |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Morzewski |
Examinateurs / Examinatrices : Francis Marcoin, Christian Morzewski, Alain Tassel, Danièle Henky | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Tassel, Danièle Henky |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Henri Bosco a consacré une part importante de son œuvre à une enfance qu’il rêve « entre autobiographie et fiction ». L'ami imaginaire y fait figure de véritable compagnon de songes. L'enfance que la plume de Bosco rejoue sans cesse est une figure obsédante du Paradis Perdu. On y rencontre Pascalet, Antonin ou encore Constantin, les doubles fictifs de l’auteur, mais aussi Hyacinthe, Marie et Gatzo, les compagnons du songe enfantin, leurs hôtes intimes.L’imaginaire du double construit le personnage enfantin comme si l'identité du héros ne devait être complète que dans le jeu de miroir que provoque l'autre en soi. L'identité multiple et bien souvent androgyne que Bosco accorde à l'enfant peut être lue comme un don particulier de l'enfance, un don qui se perd, comme l'innocence des premiers temps bibliques, et que Bosco met en scène pour recréer un paradis terrestre profane: celui de l'enfance. L’enfance du double, temps fabuleux et primordial, fait aussi figure de hantise lorsque le personnage peuplé d’êtres intimes glisse vers un âge adulte obsessionnel, envahi par l’inquiétant étranger en soi. Les identités en expansion des personnages enfantins doublés par leurs compagnons imaginaires sont peut-être en elles-mêmes l'espace du paradis perdu de l'enfance que l’adulte ne peut plus capturer, ou seulement en songes...