Thèse soutenue

Les identités comme questionnement dans l'oeuvre romanesque de Jesύs Díaz

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Laurence Mercier
Direction : Raúl Caplán
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères
Date : Soutenance le 09/12/2016
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) - langue- littérature- Linguistique. Angers- le Mans / 3L.AM
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Raúl Caplán, Erich Fisbach, Emmanuel Vincenot
Rapporteur / Rapporteuse : Sandra Monet-Descombey Hernández, Sylvie Bouffartigue

Résumé

FR  |  
EN

Jesús Díaz est un auteur cubain dont le parcours de vie et la production littéraire sont intimement liés à la révolution et à la manière dont celle-ci a infléchi la société et induit des changements dans la perception de l’identité nationale. Ses premiers textes rendent compte de son adhésion sans failles au processus révolutionnaire, alors que ses six romans sont le reflet de ses doutes et du désenchantement. On peut les lire comme le journal d’une désillusion, le constat amer d’une identité écartelée. L’avènement de l’Homme Nouveau n’aura pas lieu et les personnages des trois premiers romans de Díaz verront s’effondrer leurs certitudes, leurs convictions et les croyances sur lesquelles ils avaient bâti leurs espoirs. Ceux des trois romans suivants vont au-delà de l’adieu à la Révolution ; ils doivent se réconcilier avec l’absurdité de l’existence et les contraintes de l’Histoire pour redonner un sens à leur vie.Tous les grands sujets liés à l’identité sont présents dans l’œuvre romanesque de Jesús Díaz, que ce soit la question raciale, l’insularité, la question de l’identité par rapport à l’altérité et le lien controversé mais indéfectible entre les Cubains de l’intérieur et ceux de l’exil, la question de l’articulation entre identité individuelle et collective ou encore les concepts de cubanía et cubanidad. Ainsi, les six romans de Jesús Díaz forment une œuvre dont l’unité ne dépend pas de la continuité narrative ni de la récurrence de personnages ou de lieux. L’ensemble constitue cependant un tout cohérent qui permet la redéfinition du concept de cubanité comme un processus constamment remis en cause par les aléas de l’Histoire et du contexte mondial.