Auteur / Autrice : | Jérémie Molho |
Direction : | Dominique Sagot-Duvauroux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 14/04/2016 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche angevin en économie et management - Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....) - Groupe de Recherche Angevin en Economie et Management / GRANEM |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Daviet |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Leriche, Jean-François Polo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Chapain, Nathalie Moureau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis deux décennies, le marché de l’art a connu une mutation majeure. Autrefois concentré en Europe et aux Etats-Unis, il s’est globalisé et les pays émergents y tiennent un rôle croissant. Mais l’émergence de ces nouveaux marchés de l’art est circonscrite à un faible nombre de villes et de quartiers. Prenant comme point d’entrée la localisation des galeries d’art, cette thèse vise à expliquer la polarisation du marché de l’art global. Celui-ci est abordé comme un système territorial complexe, évolutif, multiscalaire et réflexif. Ce travail s’appuie sur un survey international comparant près de vingt villes, ainsi que sur une enquête de terrain à Istanbul. La comparaison internationale montre que les galeries s’agglomèrent dans certaines villes et certains quartiers : la richesse d’un territoire, ses ressources culturelles et urbaines, sa connectivité, agissent comme des forces d’attraction. L’émergence des nouvelles centralités du marché de l’art global se structure autour de deux types de territoires. D’une part, les hubs se constituent comme des nœuds du commerce de l’art au sein des aires émergentes, en attirant des foires et des maisons de ventes aux enchères de portées globales. D’autre part, les scènes rassemblent des entrepreneurs culturels qui établissent de nouvelles valeurs artistiques. L’enquête à Istanbul met en exergue le processus collectif de construction et de diffusion des croyances, au cœur de l’affirmation d’une ville ou d’un quartier comme centres du marché de l’art. Les galeristes et les curateurs se posent en médiateurs du territoire, élaborent le cadre cognitif nécessaire à sa consécration.