Contribution à l'étude du traitement de bactéries multi-résistantes : Associations de composants aromatiques d'huiles essentiels nano-encapsulés avec des antibiotiques
Auteur / Autrice : | Chantal Valcourt |
Direction : | Patrick Saulnier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherche clinique, innovation technologique, santé publique |
Date : | Soutenance le 29/01/2016 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Micro et nanomédecines biomimétiques / MINT |
Jury : | Président / Présidente : Matthieu Eveillard |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Saulnier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Juan Manuel Irache, Pierre-Yves Donnio |
Mots clés
Résumé
Les bactéries multirésistantes (BMR) représentent un véritable problème de santé publique. Les antibiotiques conventionnels commencent à devenir inefficaces et des bactéries qu’à une époque étaient contrôlées, commencent à devenir de plus en plus pathogènes. L’utilisation des actifs dérivant des plantes comme certains composants issus des huiles essentielles ont déjà démontré une action bactérienne contre plusieurs bactéries dites résistantes. Pour l’administration de ces actifs, à nature lipophile, nous les avons encapsulés à l’intérieur des nanocapsules au cœur lipidique (NCL) grâce à une modification de la méthode d’inversion de phase développé dans le laboratoire Inserm U1066 au début des années 2000. Le but de cette thèse est de trouver une association avec des antibiotiques qui puisse s’avérer synergique contre des BMR. Nous avons obtenu une synergie sur plusieurs souches bactériennes avec un mélange avec trois actifs différents : l’eugénol, le carvacrol et le cinnamaldéhyde et la doxycycline (antibiotique bactériostatique de la famille des tetracyclines). Cette synergie a été également testée in vivo sur un modèle pneumopatique de souris avec des résultats qui semblent en concordance avec les résultats in vitro. Nous nous sommes servis des méthodes physico-chimiques comme l’angle de contact ou la mobilité électrophorétique, dans le but d’étudier les interactions entre les NCL et les bactéries. Les résultats obtenus semblent indiquer que les NCL recouvrent la surface de la bactérie et libèrent leurs actifs, néanmoins nous n’écartons pas l’hypothèse qu’une certaine quantité des NCL puisse aussi pénétrer la bactérie.