Thèse soutenue

Métabolomique, effets biologiques et caractère invasif de la macroalgue Asparagopsis taxiformis

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Auteur / Autrice : Stéphane Greff
Direction : Thierry PerezOlivier Paul Thomas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement. Ecologie
Date : Soutenance le 28/11/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Observatoire des Sciences de l’Univers - Institut Pythéas
Jury : Président / Présidente : Catherine Fernandez
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Paul Thomas, Julijana Ivanisevic, Claude-Elisabeth Payri
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Potin, Gérald Culioli

Résumé

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Considérées comme des menaces pour les écosystèmes marins tropicaux et subtropicaux, les proliférations de macroalgues sont susceptibles de modifier le fonctionnement et la structure des récifs coralliens. Le genre Asparagopsis (Rhodophyta) est connu pour être largement distribué, introduit et parfois invasif dans certaines régions comme en Méditerranée occidentale. Le premier objectif était de corréler le métabolisme spécialisé et la bioactivité de l’algue à son génotype, et éventuellement à son caractère proliférant. Aucune corrélation génétique/métabolomique n’a été démontrée, ce qui laisse entendre que le métabolisme macroalgal serait principalement influencé par l'environnement et/ou sa flore microbienne associée. En milieu tempéré, A. taxiformis et A. armata présentent des signatures métabolomiques globalement similaires et associées à une bioactivité significativement plus importante qu'en milieu tropical. Cependant, même lorsqu’elle a été introduite, une même lignée génétique et un même phénotype chimique peuvent présenter des caractères proliférants opposés. En milieu tropical, les extraits de macroalgues testés in situ sur 4 espèces de coraux n'ont provoqué que de faibles blanchissements. En milieu tempéré, aucun effet biologique de l’algue n’a été enregistré sur le corail Astroides calycularis. Par contre des expériences en aquarium ont permis de montrer qu’A. taxiformis pouvait exprimer un métabolisme spécifique avec une bioactivité augmentée après 10 jours de contact avec ce corail. En conclusion, qu’elle soit indigène ou introduite, A. taxiformis exerce peu d’effets sur la santé des coraux, et le caractère invasif de cette algue reste une source de débat.