Thèse soutenue

Approche expérimentale de la collision entre les plis vocaux en phonation et du phonotraumatisme : études in vivo et sur larynx humains excisés
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Aude Lagier
Direction : Antoine GiovanniPierre Champsaur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 13/12/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Parole et langage (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1976-...)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Da Silva, Lucie Bailly, Nathalie Henrich-Bernardoni
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Hélie, Dominique Morsomme

Résumé

FR  |  
EN

La collision entre les plis vocaux lors de la phonation, phénomène physiologique essentiel pour la synchronisation de la vibration des plis, est également une composante du phonotraumatisme. Le rôle du phonotraumatisme dans la physiopathologie des dysphonies est communément admis mais sa nature reste mal définie et sa quantification difficile. Ce travail propose d’aborder cette question au moyen d’approches in vivo sur des sujets sains et ex vivo sur des larynx humains excisés. L’objet de ce travail est l’étude du comportement laryngé lorsque le larynx est soumis à des conditions de pression sous-glottique extrêmement élevées. In vivo, l’étude de la voix criée reposait sur la mesure constante de la pression sous-glottique. Ex vivo, cette dernière était manipulée en dehors de toute modification des autres paramètres de contrôle. Le volet ex vivo a nécessité un développement méthodologique (modernisation et adaptation au larynx humain) du banc expérimental utilisé pour des larynx animaux. Les résultats ont montré l’existence chez les locuteurs sains d’un « plafonnement » dans l’intensité vocale et le signal électroglottographique pour les très hauts niveaux de pression sous-glottique. Les études sur larynx humains excisés mesuraient la force de collision entre les plis vocaux sous l’effet de la pression sous-glottique et ont mis en évidence l’existence, ici aussi, d’un « plafonnement » de cette force lorsque la pression sous-glottique est très élevée. Les observations rapportées par ce travail ont un intérêt clinique important même si les phénomènes physiques sous-jacents restent à préciser.