Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Gerda Dalipaj
Direction : Dionigi AlberaGilles de Rapper
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 06/12/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Centre d'Etudes Albanologiques (Tirana, Albanie)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'ethnologie méditerranéenne et comparative (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1996-....) - Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Clayer
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Sintès, Olivier Givre
Rapporteurs / Rapporteuses : Vintilă Mihăilescu

Mots clés

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Résumé

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La thèse explore les spatialités et les temporalités des projets de maisons chez les Albanais pendant les transformations postcommunistes de longue durée, libellés localement comme « tranzicion ». Elle apporte une contribution au domaine des études postcommunistes en examinant comment les processus de la construction matérielle, sociale et affective des maisons et du chez-soi au micro-niveau, se sont liés aux processus qui ont lieu aux niveaux plus larges des sociétés. Les résultats sont basés sur un travail de terrain mené dans un quartier suburbain d'une ville d’Albanie centrale, et sur une ethnographie multi-située en retraçant les réseaux familiaux dans la ville albanaise, les villages d'origine respectifs, et dans une ville de destination migratoire : Athènes.La thèse essaye d'expliquer pourquoi les Albanais faisaient référence à leurs maisons construites pendant la période postcommuniste, comme « les maisons de la transition ». D'un côté, le projet de la maison est entrepris au nom de la réussite individuelle, du progrès et du développement. Les significations locales de ces trois facteurs viennent des attentes utopiques de la transformation postcommuniste et de l’expérience migratoire « réussie » vers les pays considérés comme des « paradis capitalistes ». D'autre part, ces constructions sont profondément motivées par des raisons intimes et par des idéaux de ce que la « shtëpi » (maison) devrait fournir: la stabilité, la sécurité, le confort, la confiance, la protection, l'ordre, la continuité et la mémoire, l’effort de s’ancrer, un sens de l’ensemble familial et de l'appartenance aux lieux.