Thèse soutenue

État, pouvoir et territoire : le développement de l’État qasimite au Yémen (1006/1597-1127/1715)

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Auteur / Autrice : Samah Mohamed
Direction : Michel Tuchscherer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mondes arabe, musulman et sémitique
Date : Soutenance le 21/11/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1986-....)
Jury : Président / Présidente : Franck Mermier
Examinateurs / Examinatrices : Eric Vallet, Juliette Honvault
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Haykel

Résumé

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Cette thèse porte sur l’histoire du développement de l’État qasimite au Yémen à l’époque moderne. La dynastie qasimite puisa sa légitimité dans la théorie de l’imamat zaydite, basée sur la conception chiite du pouvoir. Enracinés dans les Hauts-plateaux yéménites depuis le IIIe/IXe siècle, les imams zaydites étaient des guerriers se réclamant d’une généalogie sacrée, source de leur pouvoir charismatique. Héritiers de cette histoire, les Qasimites se saisirent du pouvoir au Yémen par une révolte contre les Ottomans qui débuta en 1006/1597. Après l’expulsion des Ottomans en 1045/1635, les Qasimites s’imposèrent comme les seuls maîtres du territoire yéménite. Pendant le règne des six premiers imams, le territoire des Qasimites, initialement limité à une partie de Hauts plateaux zaydites, ne cessa de s’étendre pour englober de vastes zones sunnites. Dès lors, le développement de l’État qasimite s’accompagna d’un processus de révisions idéologiques dont le principal enjeu était le maintien du pouvoir sur un territoire hétérogène du point de vue religieux. Malgré des formes de résistances diverses et multiples, l’État qasimite perdura pendant plus de deux siècles (XIe/XVIIe-XIIIe/XIXe). Cet État sut, sur les bases d’une idéologie zaydite renouvelée, développer des institutions politiques et administratives durables en s’appuyant sur des réseaux intégrant, selon des modalités variées, les notabilités religieuses et tribales.