Thèse soutenue

Le temps d’un symptôme, ou le temps de se penser à l’adolescence : une clinique du regard

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Auteur / Autrice : Philippe Calestroupat
Direction : Michèle Benhaïm
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 26/04/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Cognition, Langage et Éducation (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie clinique, de psychopathologie et de psychanalyse (Aix-En-Provence ; 2002-...)
Jury : Président / Présidente : Jean-Jacques Rassial
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Ouvry, Jean-Michel Vives

Mots clés

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Résumé

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En s’appuyant sur l’écriture de Lacan, pour qui l’acting-out cherche la monstration du reste de la division du sujet, la clinique nous donne à considérer la position du sujet en écho à la place que fût celle de l’infans sous les yeux des parents. Nous faisons l’hypothèse que quand la circularité du narcissisme est rompue trop tôt ou n’a pas eu lieu, alors ce cercle s’ouvre pour aller chercher tout droit et violemment dans le réel de l’origine, de la mère, le sentiment d’existence qui n’a pas pu se consolider par la fabrication de l’absence, sa représentation, et le langage qui ordonnera le sentiment d’altérité. Une confrontation à l’image réelle, première image du corps quand l’effet de la spécularisation reste insuffisant laisse le sujet dans un espace imaginaire capté par la mère. Dans un effort que nous avons nommé regrédient, vers ce temps du regard, les jeunes dans le conflit cherchent à quitter la captation de leur mère, ou à apparaître sous leur regard. L’adolescente prend souvent par une assignation inconsciente la place de « l’objet a », comme reste, réel inavouable de l’économie psychique familiale. La place du sujet comme reste et cause du désir, en a, s’avère une place impossible dans le discours. La relation mère-fille tente de la retrouver en nouant réel et imaginaire, dans un rapport équivalent du discours capitaliste où sujet et objet renouent leurs rapports sans limite. Accompagner l’adolescent en souffrance hors d’une place en proximité du réel à la limite de la parole revient à accompagner le sentiment de perte qu’économise une relation imaginaire, dans le soutien à l’élaboration d’un discours.