La relocalisation agricole et alimentaire en région Provence-Alpes-Côte d'Azur : une étude multi approche des circuits courts (2000-2015)
Auteur / Autrice : | Noé Guiraud |
Direction : | Juliette Rouchier, Vincent Laperrière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 05/12/2016 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche en économie quantitative d'Aix-Marseille (1981-2011) |
Jury : | Président / Présidente : Monique Poulot |
Examinateurs / Examinatrices : Yuna Chiffoleau, Jean Noël Consalès, Jean-Benoît Zimmermann | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Allaire |
Résumé
Cette thèse traite de la relocalisation des filières agricoles et alimentaires en région PACA qui s’opère à travers le développement des circuits courts depuis les années 2000. L’approche développée ici s’intéresse à la dynamique d’institutionnalisation des circuits courts en région. On l’observe par un positionnement croissant des pouvoirs publics et la multiplication des organisations qui visent à créer un cadre à leur développement. La proximité est identifiée comme le principe de changement qu’impliquent les circuits courts au niveau de l’organisation spatiale des filières agricoles et alimentaires et au niveau de la coordination des acteurs. Par une approche empirique et inductive, ces deux aspects sont étudiés de façon dynamique (2000-2015) pour observer l’évolution de leurs formes en région PACA. Des systèmes alimentaires territoriaux émergent et la demande urbaine apparaît alors très structurante. Simultanément, une gouvernance alimentaire régionale émerge et permet un décloisonnement des acteurs agricoles et de la société civile, mais elle reste un processus fragile. Considérer ces deux aspects souligne l’enjeu de l’articulation de la coordination des acteurs à l’échelle de la relocalisation des filières agricoles et alimentaires, notamment du point de vue du rôle que peuvent avoir les villes. Finalement, cette thèse souligne aussi l’existence de phénomènes d’exclusions qui accompagnent cette relocalisation agricole et alimentaire : la concurrence localisée (économique et spatiale) pour les producteurs et l’exclusion d’acteurs de l’accompagnement et de circuits courts spécifiques selon le modèle de développement légitimé par la gouvernance régionale.