Thèse soutenue

La médecine illibérale entre droit public et droit privé

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Auteur / Autrice : Amandine Gille
Direction : Antoine Leca
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance le 08/11/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences juridiques et politiques (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Anthropologie bio-culturelle, droit, éthique et santé (Marseille) - Centre de droit de la santé (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Jean-Philippe Agresti
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Agresti, Marc Debène, Jean-Paul Pastorel
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Debène, Jean-Paul Pastorel

Résumé

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Malgré son organisation d’inspiration libérale, la profession de médecin accepte depuis longtemps l’exercice sous forme illibérale. Ce mode d’exercice médical concerne tous les médecins, aujourd’hui nombreux, exerçant leur art au profit et pour le compte d’un employeur public ou privé. Il présente la particularité d’être organisé selon une bipartition théorique faisant la différence entre les médecins dont l’exercice est soumis au droit public, et ceux dont l’exercice relève du droit privé. L’organisation de l’exercice médical subordonné reprend en effet le schéma selon lequel les agents publics doivent être distingués des salariés de droit privé, conséquence de la dualité droit public/droit privé qui caractérise le système juridique français. Cependant, tout comme la différenciation entre les agents publics et les salariés de droit privé s’est affaiblie, celle existant en théorie entre les médecins illibéraux de droit public et les médecins illibéraux de droit privé a perdu de sa pertinence, tant ces deux catégories de professionnels se sont rapprochées, liées en pratique par une même notion : la subordination. Les différentes branches du droit applicables aux médecins illibéraux ont été réciproquement attirées les unes par les autres et ont évolué par des mécanismes d’emprunts mutuels. Ce mouvement d’attraction, dont le développement a fait naître un mode d’exercice médical illibéral uniformisé, marque l’abolition de la distinction entre médecine subordonnée de droit public et médecine subordonnée de droit privé