La liberté de gestion en droit fiscal : étude comparée Tunisie-France
Auteur / Autrice : | Emna Fakhfakh |
Direction : | Thierry Lambert, Lotfi Mechichi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance le 28/09/2016 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : Hédi Ben Mrad |
Examinateurs / Examinatrices : Hédi Ben Mrad, Leïla Chikhaoui-Mahdoui, Christian Lopez, Manuel Chastagnaret | |
Rapporteur / Rapporteuse : Leïla Chikhaoui-Mahdoui, Christian Lopez |
Résumé
La liberté de gestion en droit fiscal est confrontée, aussi bien à la multiplicité des choix et des stratégies offerts au contribuable, l’encourageant à chercher la voie la moins imposée, qu’à la consolidation des pouvoirs de l’administration fiscale afin de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales. Flottant entre la protection de la liberté de gestion du contribuable et l’intensification de la lutte contre la fraude fiscale, les systèmes tunisiens et français se séparent et se recoupent sur certains points. L’approche comparative montre que dans les deux systèmes, la liberté de gestion n’est pas conçue de la même manière. En droit français, contrairement au droit tunisien, la jurisprudence a joué un rôle important dans la détermination des contours de la liberté de gestion à travers les notions d’origine prétorienne d’abus de droit et d’acte anormal de gestion. En droit tunisien, outre une législation fiscale qui affiche une certaine ambiguïté, la jurisprudence fiscale s’est montrée hésitante à tracer les contours de cette liberté. Les mécanismes de protection de cette liberté varient du droit français au droit tunisien. Toutefois, aussi bien en droit français qu’en droit tunisien, il n’existe pas un équilibre harmonieux entre la protection de la liberté de gestion du contribuable et la protection des intérêts du trésor. Le développement des moyens d’immixtion de l’administration entraine peu à peu le recul de cette liberté de gestion fiscale