Contextes, institution, intersubjectivité dans le processus de conversion à un groupe religieux minoritaire : l'exemple du bouddhisme dzogchen
Auteur / Autrice : | Maria Alessandra Bianchi |
Direction : | Raphaël Liogier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 27/01/2016 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Croyance, histoire, espace, régulation politique et administration (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 2008-2020) |
Institut : Institut d'études politiques (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) | |
Jury : | Président / Présidente : Lionel Obadia |
Examinateurs / Examinatrices : Lionel Obadia, Olivier Servais, Enzo Pace, Alix Philippon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Servais, Enzo Pace |
Mots clés
Résumé
Comment se fait le processus de conversion de certains acteurs sociaux occidentaux au bouddhisme dzogchen ? Afin de répondre à ce questionnement, cette étude, qui repose sur une méthodologie qualitative, a été menée auprès des groupes français et italiens de deux réseaux associatifs : la communauté dzogchen Internationale et Rigpa. Elle s’inscrit dans le courant de la sociologie compréhensive et cherche à rompre avec l’idée selon laquelle la conversion est une affaire exclusivement individuelle ou une expérience soudaine. En effet, cette recherche met en lumière les dynamiques relationnelles et processuelles qui permettent d’appréhender ce fait de conversion. Dans un contexte marqué par l’occidentalisation du bouddhisme et par les transformations du paysage religieux contemporain, la conversion au dzogchen s’opère, tout d’abord, par l’action « missionnaire » de certains agents, représentants d’une institution née de la routinisation du charisme du « maître ». Mais la conversion de l’acteur résulte également d’une adéquation aux propositions institutionnelles, qui entraîne l’acquisition d’un nouveau récit, d’une nouvelle manière de gérer ses émotions et prévoit la mobilisation de certains dispositifs rituels. Ce processus d’apprentissage a notamment lieu lors d’interactions intersubjectives entre les pratiquants dzogchen eux-mêmes et, entre les pratiquants dzogchen et les représentants de l’institution tibétaine. Ainsi, l’exemple des groupements dzogchen nous permet de mettre en valeur la dimension relationnelle de cette forme de religiosité, qui offre à l’individu qui se convertit des espaces de socialisation propres à une communitas