Auteur / Autrice : | Lucile Malard |
Direction : | Isabelle Niedhammer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique - Epidémiologie |
Date : | Soutenance le 28/09/2015 |
Etablissement(s) : | Versailles-St Quentin en Yvelines |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé publique (Paris ; 2000-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) - Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Guénel |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Sultan-Taïeb | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Cambois, Ariane Maucourant-Leroyer |
Mots clés
Résumé
Depuis 2008, les pays développés ont dû faire face à une sévère crise économique qui a pu impacter les conditions psychosociales de travail et la santé mentale. L’objectif de la thèse était d’évaluer l’évolution des facteurs psychosociaux au travail et de la santé mentale dans les populations au travail en Europe et en France durant la crise économique de 2008, et d’étudier si ces évolutions étaient différentes selon des sous-groupes de population.Les données d’enquêtes européennes transversales périodiques dans 30 pays d’Europe en 2005 et 2010 (73496 salariés) et d’une enquête nationale prospective française en 2006 et 2010 (5600 travailleurs) ont été mobilisées.Les facteurs psychosociaux au travail avaient une évolution mitigée parmi les salariés européens entre 2005 et 2010, avec des dégradations et des améliorations, et se dégradaient en France entre 2006 et 2010, surtout pour les femmes. Les facteurs se dégradaient plus fortement pour les pays les plus touchés par la crise, les plus jeunes, les professions les moins qualifiées et le secteur public. Aucune évolution des pathologies mentales n’a été observée dans la population au travail en France. Néanmoins, des comportements et indicateurs de santé mentale (consommation d’alcool, tabagisme, problèmes de sommeil, santé perçue) ont montré une dégradation entre 2006 et 2010, en particulier chez les plus jeunes et les travailleurs en contrat permanent.Des politiques de prévention pourraient être utiles afin de limiter la dégradation des conditions psychosociales de travail et de la santé mentale en mettant l’accent sur des sous-groupes de population particulièrement exposés à cette dégradation.