La politique sociale napoléonienne : De la charité chrétienne à une politique sociale d’état : L’organisation du salut public sous le Consulat et l’Empire : 1785 – 1815
Auteur / Autrice : | Paul-Napoléon Calland-Jackson |
Direction : | Diana Cooper-Richet, Françoise Hache-Bissette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 02/07/2015 |
Etablissement(s) : | Versailles-St Quentin en Yvelines |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale cultures, régulations, institutions et territoires. Versailles |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d’Histoire culturelle des sociétés contemporaines |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les révolutionnaires de l’époque 1789 – 1799 ont supprimé les corps intermédiaires entre l’Etat et le Peuple. Selon la Déclaration des Droits de l’Homme, nul corps, nul individu ne devait s’insérer entre le pouvoir et la plèbe. Ainsi, les lois Chapelier (entre autres) ont supprimé les corps de métier et les gouvernements successifs ont tenté d’éradiquer les contre-pouvoirs des régions et des « féodalités » locales. Or, lorsque Napoléon Bonaparte prend la tête de l’Etat en novembre 1799, le pays est en quête de nouveaux repères. Le chef du nouveau gouvernement instauré en février 1800 entend mettre en place des « masses de granit », c’est-à-dire des institutions stables.La création de la Banque de France, des Préfets, des Lycées, du Baccalauréat, de la Légion d’Honneur, sont des exemples connus parmi tant d’autres. En revanche, le sujet de cette thèse est moins connu, excepté peut-être des étudiants et enseignants juristes. Car au cœur du nouveau Code Civil des Français se trouve « l’esprit de fraternité » exprimé dans le texte de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et dans la Constitution du 5 fructidor. L’Eglise catholique n’étant plus – depuis le Concordat – la religion officielle de l’Etat, mais la religion majoritaire, l’Etat remplace le devoir de charité par une fraternité civile. Le Premier Consul (bientôt Empereur) ajoute une clause du Code Civil stipulant que les parents doivent pourvoir aux besoins de leurs enfants majeurs, lorsque ces derniers en sont incapables (et inversement).A travers l’époque du Consulat et du Premier Empire, cette thèse vise à démontrer le développement des structures de solidarité sociale, notamment dans la législation mais aussi en ce qui concerne les institutions et les politiques de l’Etat pendant cette période. Nous étudierons (entre autres) le Code Civil en son contexte, les Maisons d’Education de la Légion d’Honneur, la législation du travail (dont notamment celui des enfants), les sociétés de secours mutuels (prédécesseurs de nos mutuelles et syndicats d’aujourd’hui) et les administrations de bienfaisance. Nous jetterons également un regard – en conclusion – sur les projets inachevés développés sous des régimes postérieurs. Cela afin de mieux placer cette époque dans son contexte par rapport au XXIe siècle.La période du Consulat et de l’Empire a été une grande période de création de caisses de retraite, et l’Empereur Napoléon en a même précisé les principes qui devaient régir ce « droit » qu’il voulait étendre à tous les métiers. Notre thèse suit donc les traces de la création de ces institutions et de l’encadrement de la vie quotidienne selon les principes napoléoniens, synthèse de l’Ancien Régime et des idéaux de 1789.